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Scénariste de comédies à succès (Prête-moi ta main, Molière, Le Petit Nicolas), Grégoire Vigneron signe un premier long dont le script
n’est pas l’atout majeur. Ce polar dans la pure tradition du genre démarre plutôt bien. Mais, passées les scènes d’exposition, vraiment
intrigantes, un air de déjà-vu nous rattrape. C’est d’autant plus dommage que, sous des apparences ultraclassiques, le personnage
central finit par distiller une vraie complexité. Il faut dire qu’il est incarné avec beaucoup de nuances par Benoît Magimel.
Toutes les critiques de Sans Laisser De Traces
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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(...) une mise en scène serrée et un rythme sans temps mort font oublier les petits aléas du script. Les comédiens participent grandement à l'efficacité du long-métrage (...)
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Outre un très bon scénario signé du réalisateur et de son fidèle complice Laurent Tirard, cette passionnante histoire aux nombreux rebondissements vaut aussi par la splendide performance d’acteur de Benoît Magimel. Son interprétation au cordeau rappelle le Delon de la grande époque, celui de « Deux hommes dans la ville » ou de « Monsieur Klein ». Face à lui, François-Xavier Demaison ne démérite pas ; quant à la jeune Léa Seydoux, elle trouve enfin un rôle digne de son talent. « Sans laisser de traces » en laissera très certainement dans la mémoire des spectateurs : celles d’un film à la mise en scène intelligente et habile, celles aussi d’un bon thriller et d’une intrigue qui cache bien des surprises.
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On doit à Grégoire Vigneron et Laurent Tirard, scénaristes du « Petit Nicolas », ce thriller psychologique palpitant sur le thème de l’ambition et du remords. Une partition impeccablement interprétée par le tandem Magimel-Demaison, sans oublier la belle et troublante Julie Gayet. Du travail d’orfèvre.
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A défaut d'être originale, elle [cette histoire] efficace, d'autant qu'elle est servie par un Magimel qui gagne en aspérité avec l'âge et un Demaison déconcertant dans un rôle tout en paradoxes.
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Le héros victime d’un enchaînement de circonstances est un grand classique au cinéma. Sans laisser de traces ne déroge pas à la règle mais renoue de manière plutôt réussie avec un bon sens du suspense et de l’efficacité.
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Pour le premier long métrage de Vigneron, les deux hommes ont changé de genre et concocté un scénario assez noir, néanmoins rattrapé assez vite, pour le plus grand bien du film, par une cruelle ironie. Le début du film est en effet un peu poussif. D'une désuétude qui frôle la ringardise, le film prend à ce point un autre visage, dévoilant une noirceur assez antipathique mais drôle et efficace. Cette décomposition d'un golden boy puni pour s'être découvert un jour une conscience morale, est somme toute assez joyeuse.
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Le scénariste Grégoire Vigneron passe à la mise en scène dans un registre nettement plus sombre que les comédies qui l'ont fait connaître. Il peine, d'ailleurs, à choisir entre le thriller psychologique et la comédie noire. Les rebondissements farfelus provoqués par le mauvais génie d'Etienne s'intègrent mal au récit, qui, heureusement, sait ménager jusqu'au bout suspense et retournements de situation.
Tour à tour vulnérable et charismatique, Benoît Magimel donne une troublante épaisseur à ce businessman bourrelé de remords, mal à l'aise dans un monde qui n'est pas le sien. Dans la peau de son épouse chic et compassée, Julie Gayet est, elle aussi, excellente. Mais Sans laisser de traces séduit, surtout, par la singularité de son décor : une ville au luxe anxiogène - esthétique glacée et lignes claires. -
Bien ficelé et truffé de rebondissements, ce thriller est pourtant bâti sur une idée de départ peu crédible. Du coup, comme s'ils voulaient faire contrepoids, Magimel et Demaison forcent le trait. Mais rien à faire, la fissure du début laisse trop de traces...
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Finalement le titre du film ne peut pas mieux porter son nom : il ne laissera aucune trace. C'est juste dommage qu'on lui ait filé des pompes pour marcher.