Toutes les critiques de Sonic Mirror (Documentaire)

Les critiques de Première

  1. Première
    par Claire Fayssinet

    C'est la dimension internationale que le réalisateur finlandais Mika Kaurismäki, très fan du musicien, a souhaité mettre en avant dans ce docu. Mais en se focalisant sur les engagements personnels du batteur, Kaurismäki passe à côté de son sujet. Aux dernières notes du générique, on n'a pas réellement l'impression d'avoir découvert une personnalité du monde musical en la personne de Billy Cobham, certes célèbre dans son milieu mais totalement inconnu du grand public. Sonic Mirror reste en ce sens décevant pour les spectateurs néophytes.

Les critiques de la Presse

  1. Fluctuat

    Mika Kaurismaki prend comme prétexte un documentaire sur Billy Cobham pour filmer les vertus essentielles du rythme comme moyen de communication. Une belle idée mal exploitée.- Exprimez-vous sur le forum cinéma Mika Kaurismaki est fan de Billy Cobham, batteur génial et surdoué, une référence. Il a raison. Mais quand Mika décide, moins pour lui rendre hommage ou lui tirer le portrait, de lui consacrer un documentaire, on est plus sceptique - documentaire et musique ayant rarement fait bon ménage. Comme il serait idiot ne pas lui laisser sa chance, on s'embarque à la rencontre de Cobham. Direction la Finlande et les Etats-Unis d'abord, pour quelques préliminaires où le batteur retrace les grandes étapes clés de son enfance, sa découverte de la musique, sa philosophie ; puis rapidement s'entremêlent d'autres destinations, le Brésil, où il nous présente des enfants jouant dans une fanfare (premier effet de miroir), l'Afrique, continent de ses ancêtres, ses racines, et ses musiciens locaux avec qui l'osmose est parfaite (deuxième effet), enfin la Suisse, dans un centre pour autistes où l'on pratique la musicothérapie (troisième effet et but ultime). Mika mélange les continents, il raccorde pour montrer comment le rythme constitue la base primitive de la communication, par-delà le langage, le verbe, les cultures. Tel est donc ce fameux miroir sonore que le film veut progressivement dévoiler. Une belle quête en soi, mais que malheureusement Mika ne cherche pas à comprendre, il n'en démontre pas le fonctionnement, il montre seulement l'effet tout en prenant la théorie comme argent comptant. L'oeil énamouré, plein d'affection et d'admiration, Kaurismaki s'émerveille et survole le vrai sujet de son film : comment le rythme est langage. Sujet qui pointe toutefois enfin dans son final : la musique fait effet sur les autistes en transe à l'écoute d'un concert privé de Cobham. C'est beau, mais un peu court.Sonic MirrorDe Mika Kaurismaki Avec Billy Cobham, Randy BreckerSortie en salles le 2 juillet 2008Illus. © Les Films du Paradoxe - Exprimez-vous sur le forum cinéma- Lire les fils musique au cinéma, documentaire sur le blog cinéma- Lire l'entretien avec Mika Kaurismaki autour de Brasileirinho (2005)