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Si le fond du long métrage témoigne d’un vrai travail journalistique, sa forme, scolaire, ne présente presque aucune innovation. Presque, car le montage fait sens, comme l’ironie du plan sur le boulevard de la Liberté ou du micro-trottoir, gage d’une autre réalité sociale. Mais la voix off, surécrite, est trop passive pour imposer
un rythme cassé par certaines redondances. Reste l’engagement d’une documentariste dans le combat, incarné par Momo Jean de Dieu, avocat des familles.
Toutes les critiques de Une affaire de nègres
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Une affaire de nègres est habité par par la souffrance des familles des victimes sans pour autant tomber dans le voyeurisme. Cette douleur, Osvalde Lewat la filme avec une retenue dénuée de tout apparat spectaculaire. Entre incursion dans l'intimité et cours de rattrapage historique, Une affaire de nègre est décidément un grand documentaire.
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(...) Une Affaire de nègres est universel et Osvalde Lewat nous parle du Janus qui est en nous autant que de son pays.
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C'est une affaire lamentable, ce n'est pas une raison pour en faire une lamentation. La documentariste camerounaise Osvalde Lewat raconte avec vigueur la terreur que fit régner le Commandement opérationnel mis en place par le gouvernement dans la ville de Douala et ses environs. (...) Au hasard d'un entretien, Osvalde Lewat a plongé dans l'âme d'un bourreau, y entraînant les spectateurs, faisant d'Une affaire de nègres un film terrifiant.
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Le film pose de vraies questions, montre une société civile plutôt indifférente qui ressemble peut-être à la nôtre, en exprimant un jugement critique et une inquiétude explicites. (...)Cette affaire de nègres est une affaire de "pègre" légale, une enquête approfondie (2003-2007) et risquée sur des pratiques qui ne se bornent pas au continent africain, un respect de la douleur humaine et une reconnaissance du courage.
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Réflexion percutante sur la violence d'Etat (au Cameroun en particulier et en Afrique noire en général), ce documentaire sobre et habile passionne. Ex-journaliste d'origine camerounaise, Osvalde Lewat ne se contente pas de dénoncer un pouvoir corrompu qui règne par la terreur. Elle soulève aussi la question délicate de la responsabilité des populations, au mieux passives, complices au pire.