Toutes les critiques de Une affaire de nègres

Les critiques de Première

  1. Première
    par Coralie Huché

    Si le fond du long métrage témoigne d’un vrai travail journalistique, sa forme, scolaire, ne présente presque aucune innovation. Presque, car le montage fait sens, comme l’ironie du plan sur le boulevard de la Liberté ou du micro-trottoir, gage d’une autre réalité sociale. Mais la voix off, surécrite, est trop passive pour imposer
    un rythme cassé par certaines redondances. Reste l’engagement d’une documentariste dans le combat, incarné par Momo Jean de Dieu, avocat des familles.

Les critiques de la Presse

  1. Brazil
    par Thomas Roland

    Une affaire de nègres est habité par par la souffrance des familles des victimes sans pour autant tomber dans le voyeurisme. Cette douleur, Osvalde Lewat la filme avec une retenue dénuée de tout apparat spectaculaire. Entre incursion dans l'intimité et cours de rattrapage historique, Une affaire de nègre est décidément un grand documentaire.

  2. Libération
    par Christophe Ayad

    (...) Une Affaire de nègres est universel et Osvalde Lewat nous parle du Janus qui est en nous autant que de son pays.

  3. Le Monde
    par Thomas Sotinel

    C'est une affaire lamentable, ce n'est pas une raison pour en faire une lamentation. La documentariste camerounaise Osvalde Lewat raconte avec vigueur la terreur que fit régner le Commandement opérationnel mis en place par le gouvernement dans la ville de Douala et ses environs. (...) Au hasard d'un entretien, Osvalde Lewat a plongé dans l'âme d'un bourreau, y entraînant les spectateurs, faisant d'Une affaire de nègres un film terrifiant.

  4. A voir à lire
    par Alexandra Merlin

    Le film pose de vraies questions, montre une société civile plutôt indifférente qui ressemble peut-être à la nôtre, en exprimant un jugement critique et une inquiétude explicites. (...)Cette affaire de nègres est une affaire de "pègre" légale, une enquête approfondie (2003-2007) et risquée sur des pratiques qui ne se bornent pas au continent africain, un respect de la douleur humaine et une reconnaissance du courage.

  5. Télérama
    par Blottière Mathilde

    Réflexion percutante sur la violence d'Etat (au Cameroun en particulier et en Afrique noire en général), ce documentaire sobre et habile passionne. Ex-journaliste d'origine camerounaise, Osvalde Lewat ne se contente pas de dénoncer un pouvoir corrompu qui règne par la terreur. Elle soulève aussi la question délicate de la responsabilité des populations, au mieux passives, complices au pire.