DR

Le comédien Jimmy Jean-Louis a présenté au Festival international du film d'environnement 15 minutes de son documentaire sur le tremblement de terre à Haïti. Le 28ème Festival international du film d'environnement est en train de se dérouler au cinéma La Pagode (57 rue de Babylone, Paris 7ème), jusqu'au 30 novembre. A cette occasion, le comédien Jimmy Jean-Louis (qui joue le Haïtien dans Heroes) présentait hier, jeudi 25 novembre, 15 minutes de son documentaire, Haïti 16h53, actuellement en montage, en exclusivité.En janvier 2010, Jimmy Jean-Louis était en train d'être filmé pour un documentaire lorsqu'il a appris la nouvelle du tremblement de terre. Il a aussitôt embarqué son cameraman pour se rendre dans son pays natal. Depuis, Jean-Louis a ramené des centaines d'heures de rushes, parfois insoutenables (des piles de corps brûlés en pleine rue), et est en train de mettre la touche finale au montage de son documentaire. Le bilan du tremblement de terre s'élève à plus de 220 000 morts, sans compter les blessés et les sans abri.A l'issue de la projection, le comédien a pu répondre aux questions du public, et s'est interrogé avec les spectateurs sur l'état actuel de l'aide humanitaire envers Haïti, qui est en train de subir une épidémie de choléra. "Où est passé l'argent des dons ? Si vous avez donné, posez des questions, demandez où est passée l'aide aux ONG..." Il a également rappelé assez justement que "les problèmes d'Haïti ne commencent pas en janvier 2010". Et a signalé que l'acteur Sean Penn se trouve toujours sur place, et fait selon lui "un travail extraordinaire". L'engagement de Jimmy Jean-Louis envers son pays natal s'était déjà concrétisé avec la création de sa fondation"Hollywood Unites for Haiti".Premiere.fr a pu l'interroger à la sortie de la projection.Tu étais à Haïti tout de suite après la catastrophe. L'idée de faire un documentaire t'est venue quand ?J'avais déjà une caméra qui me suivait parce que j'avais quelqu'un qui voulait faire un documentaire sur moi, le cameraman Josh Ready. C'est lui qui a fait les premières images. Après, Matt Shaper, un autre cameraman nous a rejoints, et à eux deux, ils ont fait tous les plans.Tu n'as pas tenu la caméra ?Non, j'ai aussi filmé, j'ai fait pas mal de plans avec une petite caméra flip. On a énormément de rushes. J'étais aussi là pour avoir l'oeil, pour communiquer avec les gens, comme je parle français et créole, c'était plus facile, alors que Josh et Matt ne parlaient qu'anglais.Qu'est-ce que tu penses de l'état actuel de l'aide internationale ? Tu penses que ton film peut servir à relancer les choses ?Il faut garder espoir. L'espoir, c'est de continuer à faire partager ce qui s'est passé là-bas. C'est l'une des plus grosses catastrophes de l'histoire. il faut continuer à sensibiliser le public, faire savoir que des gens vivent dans des conditions lamentables. L'aide doit continuer, durer des années, et pas un mois ou un an.Haïti 16h53 sera fini quand ?J'aimerais qu'il soit prêt dans un mois, au cas où le Festival de Sundance décide de l'accepter. Sinon, je suis toujours à la recherche d'un distributeur, ça serait bien de le sortir en 2011.Retrouvez toutes les infos sur la programmation du Festival (l'entrée est gratuite) sur le site officiel.