Un nouveau film d'action original présenté au festival d'Annecy.
Depuis ses débuts à la fin des années 80, Bill Plympton a développé dans son coin une forme d’animation singulière à base de dessins au crayon qui définissent une esthétique dynamique et « sale », potentiellement énervante, mais puissamment addictive. Avec Les Amants électriques, une histoire d'amour hystérique qui démarre dans des auto-tamponneuses, l’animateur surprend par de nouvelles audaces, et rassure par sa capacité à séduire en secouant.
Encouragé par l’expérience de son précédent Des idiots et des anges, Plympton renonce une fois de plus aux dialogues pour développer une variation sauvage sur le thème de la jalousie dans un univers qui emprunte à la fête foraine, à la science-fiction et au film noir. Stylisés à l’extrême, les personnages évoluent dans une logique de rêve, appuyée par un accompagnement sonore qui a laissé tomber les accents rockabilly au profit d’une ambiance plus classiquement romantique, entre Kurt Weill et balades jazzy. Mais ça ne retire rien à la folie qui imprègne chaque plan.
Gérard Delorme
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