Le nouveau film DC regorge de surprenantes références, multiverse oblige.
Nicolas Cage VS l’araignée géante
Le caméo de Nicolas Cage en Superman n’est en rien une surprise : il avait déjà été annoncé par le réalisateur de The Flash, Andy Muschietti, avant la sortie du film (drôle de stratégie). Une rapide apparition, observable lors de cette scène où Barry numéro 2 remonte frénétiquement le temps et engendre une fusion de plusieurs univers parallèles. Défilent alors divers Superman ayant existé, suivi d’une version du superhéros qui n’en a jamais eu l’occasion : celle de Nicolas Cage, sorti tout droit du blockbuster abandonné de Tim Burton. En 1998, ce film intitulé Superman Lives est sur le point de se concrétiser, après des années de gestation et de passe-passe entre divers scénaristes et réalisateurs. Jon Peter, le producteur, impose plusieurs conditions farfelues à l’écriture du scénario, dont celle d’un affrontement avec une araignée géante dans le troisième acte... D’où cette scène de combat dans The Flash entre Cage et un arachnide disproportionné, clin d’œil direct à cette tentative avortée. Même le look du Clark Kent de Cage est tout droit sorti des essais costume de l’époque : bleu sombre, cape rouge sang, un symbole S plus agressif, cheveux longs.
Mais à l’époque, la production est retardée par l'absence d'un scénario définitif et par les suggestions loufoques de Jon Peters. Le budget qui dégringole n’arrange rien, et oblige la Warner à annuler le projet 3 semaines avant le début du tournage et à mettre à la poubelle 30 millions de dollars déjà dépensés. De ce projet, il ne reste donc que des croquis, des clichés de Cage en costume, et dorénavant, une reconstitution dans The Flash de ce qu’aurait pu être le combat final de Superman Lives.
Eric Stoltz en Marty McFly ?
L’un des comiques de répétition de The Flash est sans aucun doute la référence à Retour vers le Futur. Au sein de l’univers alternatif dans lequel Barry se retrouve piégé – celui où sa mère est encore vivante –, d’autres changements minimes mais notables sont intervenus (effet papillon oblige) : Eric Stoltz est l’interprète de Marty McFly dans Retour vers le futur à la place de Michael J. Fox, qui est connu dans cet espace-temps pour avoir joué dans Footloose, tandis que Kevin Bacon est la star de Top Gun. Et l’hypothèse d’Eric Stoltz en Marty McFly n’est finalement pas très éloignée de la réalité, puisqu’il avait réellement été envisagé pour le rôle… et pas que ! L’acteur américain aujourd’hui connu pour ses rôles dans Mask et Pulp Fiction avait été choisi pour jouer le protagoniste de Retour vers le futur – bien que premier choix, Michael J. Fox n’était à ce moment pas disponible car il travaillait sur la sitcom Sacrée Famille –, avait tourné 5 semaines sur le set, pour finalement se faire évincer par le réalisateur Robert Zemeckis et le producteur Steven Spielberg, faute d’humour dans sa performance. Il est donc finalement remplacé par celui que nous connaissons aujourd’hui comme interprète emblématique de Marty McFly, Michael J. Fox, qui a dû retourner toutes les scènes déjà filmées par son prédécesseur.
L’hommage à Christopher Reeve
Pas de Henry Cavill en vue dans The Flash, à l'exception d'une statue à son effigie. Par contre, le premier grand interprète du Man of Steel, Christopher Reeve, était de la partie. Juste un peu avant la fameuse apparition de Nicolas Cage, les spectateurs ont pu découvrir avec émotion une séquence en CGI avec l’acteur aujourd’hui décédé, accompagné de la Supergirl de l’époque, Helen Slater. Reeve était devenu en 1978, et cela jusqu’en 1987, le premier acteur à incarner Superman dans un long-métrage. Au cours de quatre films, il était parvenu à envoûter le public et à rentrer dans l’histoire par son interprétation du super-héros, jusqu’à ce qu’une chute à cheval le laissant tétraplégique vienne mettre un arrêt net à sa carrière. Un destin tragique, mais un homme qui restera indéfiniment le premier véritable visage de Clark Kent.
George Clooney de retour ?
On pensait qu’il avait définitivement fait une croix sur son interprétation de l’homme chauve-souris dans Batman et Robin, passage maudit de sa carrière tant sa prestation a été méprisée. Pourtant, George Clooney semble de retour dans la peau de Batman... Durant les dernières secondes de la scène finale de The Flash s’opère un cliffhanger de taille : alors que Barry Allen, qui a remédié à l'effondrement du multiverse qu’il avait lui-même engendré, s’attend à revoir le Batman de Ben Affleck (et non la version de Michael Keaton qu'il s'est coltiné tout le film), c’est en vérité une toute autre personne qui se révèle aux spectateurs : Clooney, plus élégant que jamais. En 1997, il avait incarné le super-héros dans le quatrième film de la saga Batman démarrée en 1989 par Tim Burton et continuée par Joel Schumacher. Échec critique, cet opus clôtura la franchise pour de bon et assomma l'acteur d’une honte sans précédent. Et George Clooney avait bien caché son jeu : en octobre 2021, alors que Variety lui demandait si il comptait faire une apparition dans The Flash, l’acteur avait été catégorique : "Non, ils ne m'ont pas demandé d'en faire partie... Lorsque vous détruisez une franchise comme je l'ai fait, les producteurs regardent généralement de l'autre côté lorsqu'un film comme The Flash arrive..." Joli mensonge.
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