Charles Boyer

Charles Boyer est un acteur américain d’origine française. Il est né à Figeac, dans le Lot, le 28 août 1897. Il passe une enfance paisible dans une famille aisée. Son père le pousse à étudier afin d'acquérir une bonne place dans la société. Charles Boyer se lance donc dans des études de philosophie à la Sorbonne. Une fois son diplôme en poche, il décide d'intégrer le Conservatoire d'art dramatique de Paris. Il a en effet toujours été attiré par le monde du spectacle et c'est tout naturellement qu'il se dirige sur cette voie.Après avoir terminé sa formation, il est embauché dans un théâtre parisien pour une durée de cinq ans. Son talent lui permet de se faire remarquer, notamment dans les pièces La Dolorès, Le Venin ou Le Secret.Charles Boyer tente une incursion dans le monde cinématographique, mais le muet ne lui plaît pas. Par contre, l'arrivée du cinéma parlant le passionne. Il part alors pour Hollywood. Les studios américains font appel à lui comme doublure pour leurs films distribués en France. Il travaillera de nombreuses années ainsi avant d'acquérir un véritable statut d'acteur.En 1934, il épouse Pat Petterson avec laquelle il aura un fils. Malgré l'image de grand séducteur qui suivra Charles Boyer tout au long de sa carrière, ils vivront ensemble le reste de leur vie.Au cinéma, il est le partenaire des plus grandes comédiennes de l'époque : Marlène Dietrich dans Le Jardin d'Allah de Richard Boleslawsky en 1936, Greta Garbo dans Marie Walewska de Clarence Brown en 1937, ou encore Claudette Colbert dans Tovarich d'Anatole Litvak la même année.Brun ténébreux, il s'impose comme la représentation parfaite du charmeur à la française auprès du public et des réalisateurs.Au début de la Seconde Guerre mondiale, il est appelé sous les drapeaux. Il obtient une dérogation pour finir un tournage dans le sud de la France. Au lieu de cela, il rentre aux États-Unis et choisit de prendre la nationalité américaine en 1942.L’année suivante, il reçoit un Oscar spécial pour les activités de la French Research Foundation qu'il a créée à Los Angeles une année auparavant. Toutefois, malgré plusieurs nominations pour l'Oscar du Meilleur Acteur (pour Marie Walewska en 1937, Casbah en 1937,Hantise en 1945 et Fanny en 1961), il ne décrochera jamais de statuette dans cette catégorie. Il reçoit toutefois la Médaille de Chevalier de la Légion d'Honneur en 1948.Charles Boyer continue de mener de front des activités cinématographiques, théâtrales et même télévisuelles, tant outre-Atlantique que sur le vieux continent. Il apparaît dans des films comme Hantise de George Cukor avec Ingrid Bergman (1944), La Première Légion de Douglas Sirk (1951),Une Parisienne de Michel Boisrond avec Brigitte Bardot (1957). On le retrouve également dans plusieurs productions pour la télévision américaine, dont Four Star Playhouse et The Rogues.En 1964, il est vice-président du jury de la dix-septième édition du Festival de Cannes.L'année suivante, un événement tragique survient dans la vie de l'acteur : son fils, alors âgé de dix-neuf ans, se suicide. Pour tenter d'oublier cette tragédie, Charles Boyer enchaîne les tournages pendant trois ans. Il joue notamment aux côtés de Jean-Paul Belmondo dans Paris brûle-t-il ? de René Clément, et de David Niven et Orson Welles dans Casino Royale de John Huston. L'âge aidant, ces rôles vont également lui permettre de proposer une autre facette de son talent de comédien qui avait jusque-là été mise à l'écart par celle de jeune séducteur.À la fin des années soixante, Charles Boyer ralentit son rythme de travail. Il tourne une dernière fois avec Jean-Paul Belmondo dans Stavisky d'Alain Resnais en 1974, puis il disparaît de la scène publique.Le 26 août 1978, à Phoenix (Arizona), il décide de mettre fin à ses jours à l’âge de quatre-vingt-un ans, quelques jours seulement après le décès de sa femme, emportée par un cancer.