Claude Bernard-Aubert est un scénariste, producteur et réalisateur français. De son véritable nom Claude Orgel, il est né le 26 mai 1930 à Durtal, dans le département de Maine-et-Loire. Il débute comme reporter de guerre en Indochine entre 1949 et 1954. Rentré en France, et après avoir songé à l’écriture, il opte finalement pour la réalisation cinématographique. C’est en 1957 que Claude Bernard-Aubert réalise son premier long-métrage, Patrouille de choc, qui décrit la cruauté de la guerre. En 1958, son film Les Tripes au soleil aborde le problème du racisme et rencontre alors un vif succès. L’année suivante, et après le policier Match contre la mort, il enchaîne avec Les Lâches vivent d'espoir, toujours sur le racisme, et qui présente une histoire d'amour entre une jeune Française et un étudiant noir. En 1961, il tourne la comédie À fleur de peau, avec notamment Françoise Giret et Philippe Castelli. Une année plus tard, il relate le combat que mène un village grec contre l’envahisseur à travers son film À l’aube du troisième jour. En 1966, Claude Bernard-Aubert dirige Charles Aznavour, Pierre Mondy et Daniel Ceccaldi dans la comédie Le Facteur s’en va-t-en guerre. Il réunit par la suite Michel Constantin et Salvatore Adamo dans L’Ardoise (1969). Avec sa comédie dramatique Les Portes de feu (1971), il nous plonge dans une histoire qui se situe durant la Seconde Guerre mondiale, avec notamment Annie Cordy. Dans L’Affaire Dominici, Claude Bernard-Aubert porte à l’écran un fait divers qui a fait grand bruit durant les années cinquante, celui du meurtre de trois Anglais en vacances en France. Dans ce film, le réalisateur met en scène de grosses pointures du cinéma français, à savoir Jean Gabin, Victor Lanoux et Gérard Depardieu. En 1977, L’Aigle et la colombe suit un coup d’État néo-nazi contrecarré par une jeune étudiante américaine, avec, dans les principaux rôles, Hélène Surgère, Lisbeth Hummel et Pierre Forget. Mais beaucoup connaissent Claude Bernard-Aubert sous les surnoms Burd Tranbaree ou Burt Tranbaree, empruntés dans la carrière parallèle qu'il a menée dans le cinéma pornographique dès 1977. Il a ainsi dirigé des vedettes du genre : Brigitte Lahaie, Alban Ceray, Marilyn Jess ou Piotr Stanislas. Après cette période, il revient à ses premières amours et renoue avec les films de guerre. Dans Charlie Bravo qu’il dévoile en 1980, un commando part délivrer une infirmière au Vietnam. En 1988, Claude Bernard-Aubert écrit et réalise Adieu je t'aime, comédie dans laquelle Bruno Cremer, Marie-Christine Barrault et Stéphane Bonne tiennent l’affiche. Deux années plus tard, il signe Le Denier du colt, téléfilm policier avec Michael Brandon et Guy Marchand, adapté du roman éponyme de James Hadley-Chase. En tant que scénariste, Claude Bernard-Aubert a écrit plusieurs des films qu’il a lui-même mis en scène : Les Tripes au soleil, Les Lâches vivent d’espoir, À fleur de peau, À l’aube du troisième jour, Les Filles du régiment, La Jonque chinoise ou encore Charlie Bravo, dont il a aussi été le producteur délégué. En 2004, Les Tripes au soleil (1959) est présenté à l'Étrange Festival. Notons également que dans une soirée consacrée à Jean Gabin, le 25 janvier 2009, Direct 8 diffuse L’Affaire Dominici. Sa carrière de journaliste continue d’une certaine manière puisqu’il lui arrive d’écrire dans certains périodiques comme Les Cahiers du cinéma et CinémAction.
