Né à Paris dans une famille belge passionnée par le théâtre, Fernand Crommelynck prend goût à la scène, dès son plus jeune âge. Il connaît cependant une enfance et une adolescence difficiles, tant sur le plan financier qu’affectif. A l’instar de son père, il exerce d’abord le métier de comédien, avant de s’orienter vers l’écriture.Fernand Crommelynck fait ses débuts en tant que dramaturge, en 1906, dans Nous n’irons plus au bois. La pièce, créée au Théâtre du Parc de Bruxelles, est saluée à la fois par la critique et le public. Deux ans plus tard, le jeune homme se marie avec Anne Letellier à vingt-trois ans seulement. Le couple vit entre la France et la Belgique.En 1911, Fernand Crommelynck connaît un accueil mitigé avec Sculpteur de masques qui est joué à Paris, au Théâtre du Gymnase, et à Moscou. Celle-ci sera néanmoins considérée plus tard comme l’une de ses œuvres les plus accomplies. En 1913, il écrit Les amants puérils qui sera donnée sept ans après au Théâtre des Galeries. Toujours en 1913, Le marchand de regrets, rédigée quatre ans plus tôt, est joué au Théâtre du Parc.En parallèle, Fernand Crommelynck fait des incursions dans l’univers du cinéma en tant qu’acteur. Il apparaît ainsi dans L’Histoire de Minna Claessens du réalisateur français Alfred Machin, en 1912. Il récidive avec ce dernier deux ans plus tard, dans Maudite soit la guerre. En 1916, dans la capitale belge, Fernand Crommelynck fonde sa propre troupe qu’il appelle le Théâtre Volant, et qui va vivre durant deux saisons. Après la guerre, il s’installe en France où il travaille, pendant un certain temps, comme journaliste et chroniqueur, avant de livrer en 1920 son chef d’œuvre, le Cocu magnifique. La pièce est une tragédie inspirée d’Othello de Shakespeare. Elle est montée à Paris, au Théâtre de l’Œuvre, par Aurélien Lugné-Poe qui y joue, par ailleurs, le premier rôle. L’énorme succès qu’elle rencontre va conduire Vsevolod Meyerhold à la mettre en scène dans un décor constructiviste, deux ans plus tard, en Russie. Elle sera aussi jouée dans plusieurs autres pays européens.En 1925, il écrit Tripes d’or qui est portée en scène la même année, d’abord par Gaston Baty, puis par Louis Jouvet à la Comédie des Champs-Elysées. La pièce qui met en scène un homme affreusement avare lui vaut d’être comparé à Molière.A partir de 1927, Fernand Crommelynck se met à écrire des scénarios et des adaptations cinématographiques pour subvenir aux besoins de sa nouvelle maîtresse Aenne Grünert (dont il se séparera en 1948) et à ceux de sa famille. En dehors de ses activités pour le septième art, il continue à produire des pièces de théâtre, parmi lesquelles Carine ou la jeune fille folle de son âme montée au Théâtre de l’Œuvre en 1929 ; Chaud et froid ou l’idée de Monsieur Dom, une pièce qui fustige le nazisme, créée à la Comédie des Champs-Elysées en 1934 ; ou encore Une femme qui a le cœur trop petit donnée en 1934 à Bruxelles, au Palais des Beaux-Arts. La production de Fernand Crommelynck va par la suite connaître un arrêt brutal qui se poursuit pendant de longues années. En réalité, l’auteur vit une période de doute intense au cours de laquelle il se met à détruire ses propres manuscrits.Le dramaturge ne quitte pourtant pas le monde du théâtre puisqu’avec Lucien Fonson, il se retrouve aux commandes du Théâtre des Galeries à Bruxelles, de 1940 à 1945.Après une quinzaine d’années de silence, Fernand Crommelynck revient, dans le courant des années cinquante, avec un roman policier intitulé Monsieur Larose est-il l’assassin ? ainsi qu’une comédie, Le chevalier de la lune ou sir John Falstaff, inspirée de la pièce Henri IV de Shakespeare.Installé en France depuis 1945, Fernand Crommelynck décède le 17 mars 1970 dans son appartement de Saint-Germain-en-Laye.
Nom de naissance | CROMMELYNCK |
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Genre | Homme |
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