Nom de naissance Georges Rouquier
Naissance
Lunel-Viel, Hérault, France
Décès
Profession(s) Réalisateur/Metteur en Scène, Scénariste, Dialogue
Avis

Biographie

Apprenti typographe puis linotypiste, il se passionne très jeune pour le cinéma et découvre, émerveillé, les uvres de Chaplin, Flaherty, De Mille, Eisenstein et Dovjenko. Apprenant un jour qu'Eugène Deslaw a réalisé un film pour une somme modique, Rouquier, féru de photographie et de mécanique, s'achète une caméra d'occasion et tourne en son pays d'origine Vendanges, un premier film, perdu depuis. Survient la révolution du « parlant » : Rouquier se familiarise avec le son, sans cesser d'être linotypiste. Après ces longs apprentissages, le Tonnelier marque les véritables débuts d'un cinéaste qui ne fera jamais carrière. De retour à Lunel, il montre la fabrication d'un tonneau par un artisan. Tout autant que le personnage inscrit dans le contexte où il vit, les gestes propres à son travail sont choisis et magnifiés par Rouquier avec une sûreté absolue, fruit d'une patiente familiarité avec son sujet et d'une maîtrise de la technique cinématographique. Le Tonnelier est primé en 1943 et son producteur, Étienne Lallier, confie au cinéaste la réalisation du Charron, de nouveau axée sur un personnage et sur son travail : la construction d'une roue, véritable « science ». Rouquier brossera d'autres portraits d'artisans, mais, cernant la réalité au plus près, il approfondira chaque fois son propos de façon singulière : le Chaudronnier montrera comment une tradition artisanale a pris un tour industriel sous d'impérieuses nécessités ; et le Maréchal-ferrant (César 1978 du CM DOC) l'évolution du ferrage des animaux de trait, de l'Antiquité à nos jours. Mais Rouquier ne se laisse pas enfermer dans un genre. Farrebique, son premier et plus célèbre long métrage, marque un troisième retour du cinéaste à ses sources, décidément vivifiantes. D'un individu, il passe à une communauté, une famille de paysans du Rouergue vivant encore en autarcie à la veille de la grande mutation du monde rural, qui s'accélérera après la guerre. Évocation des quatre âges de la vie, Farrebique se déroule au fil des saisons, tissé de menus faits de la vie quotidienne, de joies et de peines. Le film a pour ressort dramatique majeur la nécessité vitale du travail des champs et des soins aux bêtes, mais pose aussi les problèmes de l'électrification de la ferme et du maintien du patrimoine foncier. Moderne géorgique où Rouquier se hausse au niveau de ses pairs, Farrebique provoque de vives polémiques critiques. Bien qu'écarté de la sélection officielle du 1 festival de Cannes, il y reçoit le Grand Prix de la critique internationale en 1946. Dès cette époque, Rouquier envisage de donner une suite à Farrebique, sans cependant pouvoir être entendu. Retour au moyen et au court métrage. L'uvre scientifique de Pasteur (CO Jean Painlevé) montre le cheminement intellectuel d'un homme trop souvent enfermé dans des stéréotypes et ses luttes solitaires contre le monde scientifique de son époque ; le Sel de la terre, consacré à l'évolution de la Camargue et dont l'ouverture est digne de Flaherty, comme Malgovert (CO Daniel Lecomte), qui relate la construction du barrage de Tignes sans en escamoter les tragiques conséquences, sont des films de commande exemplaires. Sang et Lumière, sa deuxième incursion dans le long métrage, se présente sous les auspices les moins favorables (coproduction arbitraire, distribution hypothétique). C'est un échec, nullement déshonorant, qui ne décourage pas son auteur : il va réaliser coup sur coup trois de ses films les plus importants. L'existence d'Arthur Honegger, Rouquier semble la ramasser dans un subtil portrait où il parvient à saisir le tâtonnement du musicien qui ne cesse de chercher l'inspiration, bien que ses forces l'abandonnent ; la lucidité d'un homme qui, au soir de sa vie, livre des réflexions essentielles sur son art et sur la destinée humaine. C'est encore de l'imprévisible qui s'offre à Rouquier et à l'opérateur Albert Viguier qui, avec Lourdes et ses miracles, anticipent dès 1954 sur ce qui va devenir « le cinéma direct » : équipe

Filmographie Cinéma

Année Titre Métier Rôle Avis Spectateurs
2015 Un Jour Comme Les Autres Réalisateur -
2015 Lourdes Et Ses Miracles (Documentaire) Réalisateur -
1984 Biquefarre Réalisateur, Scénariste -
1981 L'Amour nu Acteur Jean Lafaye
1958 Lettres de Sibérie Doublage Narrator

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