Grace Zabriskie est une actrice américaine, coutumière des seconds rôles. Bien que son nom ne soit pas très connu en France, elle bénéficie d’une belle notoriété outre-Atlantique.
Originaire de la Nouvelle-Orléans, Grace Zabriskie possède un tempérament ambitieux, qu’elle a peut-être hérité de son aïeul James Zabriskie, un immigrant polonais qui fût l’un des pionniers de la construction de voies de chemins de fer au XIXe siècle. Dès l’enfance, elle est sensibilisée au monde de l’art, grâce à la proximité que ses parents entretiennent avec le milieu intellectuel de l’époque et ne s’étonne pas d’avoir fréquemment à dîner Truman Capote, Tennessee Williams ou encore l’homme de lettres et scénariste Gore Vidal.Cette enfance privilégiée fait naître en elle le désir d’embrasser une carrière d’actrice et, après des premiers pas hésitants à la télévision à la fin des années 1970, c’est Martin Ritt qui va lui ouvrir les portes du cinéma, en lui offrant un petit rôle dans Norma Rae (1979). Sous son aile, la comédienne débutante découvre la réalité d’un tournage et apprend les ficelles du métier. Consciente que la concurrence règne, Grace comprend rapidement qu’il lui faut se démarquer de l’archétype de l’actrice hollywoodienne et entend se positionner comme une figure secondaire de référence.Au début des années 1980, elle enchaîne les projets dans cette optique et se fait progressivement un nom. Les traits anguleux de son visage et son regard intense la conduisent à incarner des personnages souvent dérangeants, comme c’est le cas dans Le sang du châtiment (1987) de William Friedkin. Durant la décennie suivante, elle poursuit sa carrière dans la veine du thriller, forte d’avoir imposé sa marque avec l’un de ses rôles les plus emblématiques : celui de Sarah Palmer dans Twin Peaks, de 1990 à 1991. Grâce à cette série culte de David Lynch, Grace Zabriskie se voit proposer davantage de projets et n’hésite pas à se frotter à des films exigeants, comme My Own Private Idaho et Beignets de tomates vertes, qui reçoivent tous deux les lauriers de la presse. Parallèlement, elle fait aussi un écart réussi en direction de la comédie, en campant le rôle régulier de Mrs. Ross dans la sitcom Steinfeld jusqu’en 1998. Cette même année, on la retrouve dans la peau de Dottie pour Armageddon, avant qu’elle ne rejoigne les castings de 60 secondes chrono et de Sans motif apparent. Les années 2000 sont l’occasion pour elle d’apparaître dans plusieurs séries à succès, dont John Doe, Charmed, Médium et surtout Big Love, qui lui a permis de jouer Lois Henrickson de 2006 à 2011, en figurant dans plus de 50 épisodes. Sur grand écran, on a récemment pu l’apercevoir dans The Grudge face à Sarah Michelle Gellar, Permis de mariage avec le regretté Robin Williams et Dans l'oeil d'un tueur, film indépendant signé Werner Herzog. Particulièrement à l’aise dans le registre dramatique, Grace Zabriskie s’apprête à ajouter un titre supplémentaire à sa filmographie en incarnant Mrs. Blackwell dans Le Juge.
