Ami proche de l’écrivain Ramón Sigé, Miguel Hernández est un poète espagnol né le 30 octobre 1910 à Orihuela, en Espagne. Membre d’une famille nombreuse de sept enfants et fils de berger, il est contraint de quitter les bancs de l’école à l’âge de quatorze ans pour aider son père.Cependant, attiré par l’univers de la littérature et de la poésie, c’est de manière autodidacte que Miguel Hernández se constitue une culture littéraire. Il grandit donc entre la bibliothèque et les troupeaux qu’il doit garder. Dans son répertoire de lecture, on retrouve de grands auteurs espagnols comme Cervantès, Lope de Vega, Calderón de la Barca ou Luis de Góngora. Ce dernier l’a beaucoup inspiré, notamment dans les images de ses figures de style. Il lit aussi des œuvres de Saint-Jean de la Croix.C’est en 1929 que Miguel Hernández commence à publier ses premiers poèmes.Par la suite, son désir de connaissances et de découvertes l’amène à partir pour Madrid. Une fois dans la capitale espagnole, il fait la connaissance de deux grands poètes locaux, Vicente Aleixandre et Pablo Neruda. Sa rencontre avec ces deux personnalités est un réel évènement pour lui. Ils le respectent et l’encadrent, lui le poète autodidacte qui a grandi auprès des troupeaux de moutons. Pablo Neruda influencera beaucoup le poète dans son écriture. Cependant, ses premiers moments à Madrid ne sont pas faciles. Miguel Hernández est hanté par la nostalgie de sa ville natale.Toutefois, il trouve du travail dans le cabinet d’un notaire. Entre-temps, en 1934, il publie le poème Perito en Lunas. Sensiblement à la même période, il apprend le décès de son ami Ramón Sigé et fait la connaissance dans son village natal de Josefína Manresa, dont il tombe amoureux.Les sentiments résultant de sa relation avec cette dernière se reflètent dans son écriture. Cela s’observe dans El rayo que no cesa (La lumière qui ne s’éteint pas), dans lequel on ressent une plume imprégnée de sensualité.Le 9 mars 1937, Miguel Hernández épouse Josefina Manresa à Orihuela. L’année suivante, elle donne naissance à un petit garçon du nom de Manuel Ramon, qui décède malheureusement un an plus tard. En 1939, le couple met au monde un autre enfant, Manuel Miguel.Miguel Hernández dédiera le poème Hijo de la luz à ses deux enfants.Le poète est de plus en plus marqué par les conditions de vie des défavorisés. Il commence à écrire des œuvres très engagées qui défendent la liberté.Lorsque la guerre d’Espagne éclate, le poète s’enrôle du côté des républicains comme beaucoup de ses proches, pour combattre le Général Franco et ses partisans. En parallèle, il continue d’écrire, et face à ce pays en effervescence, sa plume devient de plus en plus revendicative.En 1937, il est présent lors du deuxième congrès international des auteurs antifascistes. La même année, il dénonce la situation de l’humanité dans son recueil Vientos del pueblo me llevan, ainsi que dans El hombre acecha en 1938.À la fin de la guerre, en 1939, lors de la victoire du Général Franco, Miguel Hernández tente de s’enfuir pour le Portugal, mais il se fait arrêter.Emprisonné et torturé, le poète continue à écrire. Il écrit même sur des feuilles de papier hygiénique. C’est à cette période qu’il signe Nanas de cebolla.En mars 1940, il est condamné à mort. Mais par négociation, sa peine de mort finit par être commuée en une peine de trente ans d’emprisonnement ferme. Il est atteint de la tuberculose et y succombe le 28 mars 1942 dans la prison Reformatorio de Alicante. Avant de s’éteindre, Miguel Hernández a écrit sur les murs de l’hôpital : « Adieu, frères, camarades, amis : laissez-moi prendre mon congé du soleil et des champs ».Des chanteurs et compositeurs comme Paco Ibanez et Joan Manuel Serrat ont mis en musique et chanté les paroles de certains de ses poèmes.
Nom de naissance | Hernandez |
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Genre | Homme |
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