Après avoir grandi dans une petite ville à la frontière entre l'Allemagne et la Pologne, elle s'installe à Munich, où elle se voit offrir le premier rôle de Die Wahrsagerin von Paris. Au cours des dix années qui vont suivre, elle devient l'un des visages familiers de l'écran allemand : Frauenbeichte (G. Lamprecht, 1921), le Monteur d'ombres (A. Robison, 1923), les Mystères d'une âme (G. W. Pabst, 1926). Elle apparaît dans des films d'aventure dont Luciano Albertini, Carlo Aldini ou Harry Piel régalent les publics les plus populaires et n'hésite pas à franchir les frontières pour le tournage de Königsliebchen (Hans Schall, 1924, au Portugal), Paris n'est pas Paname (Nikolaï Malikoff, 1927, en France), ParisKör (G. Molander, 1928, en Suède), Das grosse Hemd (Fritz Kaufmann, 1929, en Autriche), La Grazia (Aldo De Benedetti, 1929, l'un des derniers films muets italiens). Ruth Weyher met un terme à sa carrière après Sei gegrüsst, Du, mein schönes Sorrent (Romano Mengon, 1929, film tourné en muet puis sonorisé).