Figurant et assistant à Turin sur la série Maciste (G. Brignone, 1925-26), il arrive en 1936 à Rome où il écrit plusieurs films historiques et de cape et d'épée, comme Pietro Micca (A. Vergano, 1938), La fanciulla di Portici (M. Bonnard, 1940), Don César de Bazan (R. Freda, 1942), et trois films de F. M. Poggioli, dont les mélodrames Jalousie (1942) et Il cappello da prete (1944). Après la guerre, il écrit avec Fellini deux des grands films néoréalistes de Rossellini : Rome ville ouverte (1945) et Paisà (1946) ; avec Zavattini, entre autres, il brosse la chronique de l'Italie libérée dans Sciuscià (De Sica, 1946) ; avec Brancati, il fait la satire de la corruption fasciste dans les Années difficiles (L. Zampa, 1948). En 1950, avec Dimanche d'août (L. Emmer), il crée la comédie à sketches enchaînés, que lui et d'autres exploiteront souvent. Auteur de films sur le fascisme et la résistance pour Lizzani (Chronique des pauvres amants, d'après Pratolini, 1954), Rossellini (le Général Della Rovere, 1959), il invente plusieurs personnages comiques et amers pour Alberto Sordi : Fumo di Londra (A. Sordi, 1966), Detenuto in attesa di giudizio (N. Loy, 1971), Un bourgeois tout petit petit (M. Monicelli, 1977), le Témoin (J.-P. Mocky, 1978). En 1981, il adapte plusieurs récits de Charles Bukowski pour Marco Ferreri (Conte de la folie ordinaire) et meurt la même année, avant de voir la fin du tournage de son ultime scénario (la Nuit de Varennes, d'Ettore Scola).