Stéphane Mallarmé

Fils de Numa Mallarmé et d'Élisabeth-Félicie Mallarmé, Stéphane Mallarmé, de son vrai prénom Étienne, est un poète français né à Paris le 18 mars 1842 et mort à Valvins le 9 septembre 1898.À l’âge de cinq ans, Stéphane Mallarmé perd sa mère et trois ans plus tard, en 1852, il est mis en pension à Auteuil. N’arrivant pas à s’intégrer dans le système scolaire, il finit par être renvoyé en 1855 pour se retrouver comme pensionnaire au lycée de Sens. Deux ans plus tard, il perd sa sœur Maria Mallarmé. C’est à cette période qu’il commence à rédiger ses tout premiers poèmes d’adolescence, regroupés dans Entre quatre murs. Vers 1860, il passe ses après-midi d’été chez le poète Emile Deschamps, où il découvre les poèmes d’Edgar Poe ainsi que quelques poèmes de Charles Baudelaire comme les Les Fleurs du mal ; une révélation littéraire qui va influencer ses premières œuvres. Cette même année, il devient surnuméraire chez un receveur à Sens, « premier pas dans l’abrutissement » selon lui.En 1862, Stéphane Mallarmé fait la rencontre de Maria Gerhard, une jeune Allemande avec qui il quitte Sens pour Londres, où il va essayer de devenir professeur. Une année plus tard, le couple se marie dans la capitale britannique. Mallarmé finit par obtenir un certificat d’aptitude à enseigner l’anglais, puis donne des cours au lycée impérial de Tournon en Ardèche. A Avignon, il fait la rencontre de Théodore Aubanel, Frédéric Mistral et Joseph Roumanille, trois poètes de langue provençale, des « félibres », avec lesquels il se lie d’amitié et entretient un contact durant une longue période. En novembre 1864, Maria donne naissance à leur premier enfant, baptisée Geneviève. L’année suivante, Stéphane Mallarmé compose L’après-midi d’un faune qui sera tout de suite refusé au théâtre français. Déçu et démotivé, il finit par côtoyer le milieu parisien de la littérature et de la poésie, où il fait la rencontre de Leconte de Lisle et José-Maria de Heredia, deux poètes avec qui il va collaborer. Seulement, rien n’y fait, le jeune poète va commencer à vivre une période envahie par le doute, et ce jusqu’en 1869.Cette année-là, il est nommé professeur à Besançon, où il commence une correspondance avec Paul Verlaine. L’année suivante, il est nommé à Avignon où il commence la publication de ses poèmes en prose auprès de son ami Frédéric Mistral. Il entame ensuite l’écriture d’Igitur, ou la Folie d'Elbehnon, un conte poétique et philosophique qu’il laissera inachevé mais qui marquera néanmoins la fin de sa traversée du désert.Avec l’instauration de la République en 1870, Stéphane Mallarmé prend congé de l’éducation pour des raisons de santé. L’année suivante, naît son fils Anatole, puis toute la famille part s’installer à Paris suite à la nomination de Mallarmé au lycée Condorcet. En 1872, il fait la connaissance du poète Arthur Rimbaud et l’année d’après, celle du peintre Édouard Manet par le biais d’Émile Zola.Entre temps, Stéphane Mallarmé publie une revue, La Dernière Mode, dont il est le correcteur. En 1876, il réussit à publier la nouvelle version de L’après-midi d’un Faune illustrée par Manet. En 1878, Stéphane Mallarmé fait la rencontre de Victor Hugo et l’année suivante, il publie un ouvrage sur la mythologie, Les Dieux Antiques. Cependant sa vie est affectée par la mort de son fils Anatole.La notoriété de Stéphane Mallarmé ne cesse de croître. En 1884, Paul Verlaine lui consacre le troisième article des Poètes maudits et Joris-Karl Huysmans publie A Rebours en 1885, dont le personnage principal est un admiratif des poèmes de Mallarmé.Le poète est nommé au lycée Janson-de-Sailly et en 1887, il publie la version définitive de L'Après-midi d'un faune, suivie d’une traduction des poèmes d’Edgar Poe. A partir de 1891, sa santé commence à vaciller et Stéphane Mallarmé essaie de réduire son temps de travail. Il fait la rencontre d’Oscar Wilde et de Paul Valéry. En 1892, le frère d’Édouard Manet meurt et Mallarmé devient le tuteur de sa fille, Julie Manet. Durant cette même période, Claude Debussy commence à composer la pièce Prélude à l’Après-midi d’un Faune qui sera présentée en 1894.En 1893, il obtient sa mise à la retraite et en 1894, son ami Paul Verlaine meurt et Mallarmé lui succède comme « Prince des Poètes ».Le 9 septembre 1898, Stéphane Mallarmé meurt étouffé par un spasme au larynx et sera enterré auprès de son fils Anatole au cimetière de Samoreau.