Cet ancien boxeur doit ses débuts à Hollywood, en 1951, probablement plus à son physique viril et sympathique qu'à son talent, certain mais modeste. La 20th Century Fox le prépare patiemment aux emplois de jeune premier, qu'il aborde vers la fin des années 50. Derrière sa carapace solide, il sait suggérer la faiblesse ou le doute ; ses meilleurs rôles en tiendront compte : China Doll (F. Borzage, 1958) et, surtout, Duel dans la boue (R. Fleischer, id.). Chez nous, il se révèle excellent en soldat américain ballotté dans les derniers jours de la France occupée par une Simone Signoret qu'il trouble de plus en plus (le Jour et l'heure, R. Clément, 1962). Inépuisable, sans jamais devenir une vedette, il n'arrête pas de tourner, passant sans difficulté aux seconds rôles. Par ailleurs, prudent et avisé, il amasse bientôt une fortune colossale, notamment par des placements intelligents dans l'immobilier et l'élevage des chevaux. Dans les nanars fantastico-horrifiques qu'il tourne abondamment dans les années 80, il n'est plus du tout lui-même.