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En 1971, les services secrets anglais organisaient le cambriolage d’une banque par des malfrats afin de récupérer des photos compromettantes. En raison du secret d’État imposé ensuite à la presse, il a été impossible de faire la part du mythe et de la réalité. Stimulés par cette ambivalence, les auteurs de Braquage à l’anglaise ont comblé les trous et reconstitué leur propre version de l’affaire pour la porter à l’écran. Simple et méthodique, leur scénario distille, à un rythme régulier, action, rebondissements et explications. On n’est jamais perdus, la tension ne descend à aucun moment et chaque implication ou sous-intrigue trouve une résolution satisfaisante. Là-dessus, à la tête d’une brochette d’acteurs « brittons » qui s’amusent bien, Jason Statham trouve enfin un rôle qui le valorise. Résultat, le meilleur film de braquage depuis Ocean’s Eleven.
Toutes les critiques de Braquage À L'Anglaise
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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S'inspirant du braquage jamais résolu de la banque Lloyds, Roger Donaldson capture l'ambiance de l'époque et raconte une incroyable histoire de meurtre, de sexe et de corruption. Champion du thriller politique, le réalisateur se concentre sur les rapports de force entre les divers protagonistes et concocte une intrigue complexe impliquant la famille royale, Michael X, leader du black power anglais, et l'industrie du porno. Grâce à un scénario mi-authentique, mi-speculatif, de l'humour, une touche de romantisme et la fine fleur des comédiens britanniques, il signe un divertissement dans la tradition des grands films de casses à l'ancienne.
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« A Sherlock Holmes de jouer maintenant ! » avaient écrit les braqueurs sur les murs de la salle des coffres, réalisant en 1971, avant Spaggiari, grâce à un souterrain, un casse hors du commun, sans arme ni haine ni violence. Un casse très peu médiatisé et pour cause… Le film s’inspire donc de cette histoire vraie, mêlant les ingrédients du policier classique à une peinture de la société anglaise. Du bas de l’échelle (de gentils voyous) à la sphère du pouvoir (ses secrets, ses frasques) en passant par de féroces truands et de flics ripoux. Braquage, sexe, meurtres et corruption : le cocktail est croustillant, la mise en scène nerveuse, le casting parfait, la reconstitution itou. Un excellent film de genre.
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A l'arrivée, voici donc ce thriller fort bien ficelé, captivant et défendu par tout un gang d'acteurs épatants à commencer par le beau Jason Statham et par la charmeuse ex-mannequin Saffron Burrows, grande liane racée qui semble droit sortie d'un épisode de Chapeau Melon... La reconstitution du Swinging London, jouant sur les contrastes entre les boiseries des beaux quartiers et les briques foncées de l'East End, incluant les belles jaguar et la splendide gare de Paddington, est efficace. De même, l'incarnation des acteurs du drame est plaisante.