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Focalisé sur la candidature du comique à l’élection présidentielle de 1981, son film s’essaie à raconter comment cet acte provocateur a fini par tourner au vinaigre... Porté par un François-Xavier Demaison énorme qui a absorbé les attitudes et les tics de langage de son modèle, Coluche – L’Histoire d’un mec se révèle fidèle aux faits, mais manque d’aspérités. Michel Colucci, un type bien, un peu roublard et narcissique, piégé par le système ? On le savait déjà. Un peu plus de distance émotionnelle et beaucoup de folie auraient mieux servi cet aimable biopic proprement mis en scène et bien interprété.
Toutes les critiques de Coluche, L'Histoire D'Un Mec
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Coluche, c'est François-Xavier Demaison. Artiste à la notoriété naissante avant ce biopic, on va découvrir le comédie "énorme" qu'il est. Dès la première scène, il est Coluche, rock star, colérique, tailleurs de costards, fumeur de pétards. Il ne l'imite pas, il est habillé par lui. Demaison à cet instant c'est un petit De Niro période Raging Bull, à qui il manque qu'Antoine de Caunes soit un peu plus Scorsese pour finir de le magnifier. Ce n'est pas lui faire offense. Des Scorsese, il n'y en a pas en france.
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De tous les plans, l'acteur met le niveau de jeu si haut que le reste du cating peine à exister. Qu'importe, puisqu'en nous rendant notre Coluche pendant 1h40, il rafle tous les suffrages.
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Attention, il ne s’agit pas d’une bio de Coluche mais de son portrait saisi à un tournant clé de sa vie, tant personnelle que médiatique. Mais bientôt, avec ce gros gag, le bouffon dérange et inquiète. Et, les sondages lui accordant un score alléchant, Coluche se retrouve investi d’une responsabilité inattendue. C’est pas le tout de jouer à Guignol, trois petits tours et puis s’en va : le comique est confronté à ceux qui ne rient plus, malades de chômage et de mensonges, qui soudain croient en lui. Une responsabilité terrible qu’il n’assumera pas, menaces et pressions diverses ayant raison de son engagement. Une mise en scène et une narration classiques dopées par le comédien François-Xavier Demaison qui fait une magnifique prestation, fine, sans caricature (et sans prothèse), traduisant de manière émouvante les états d’âme de l’artiste.
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Comment jouer une personne si familière? François-Xavier Demaison parvient, avec une dextérité extraordinaire, à faire oublier qu'il n'est pas pour de vrai Coluche. Lui ressemble-t-il? Peu importe, l'acteur disparait sous son personnage, alors même qu'il n'a pas d'autre artifice qu'un nez rouge et une salopette rayée. Plus de mystère et moins d'illustration auraient peut-être donné au film sa profondeur.
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En choisissant de ne relater que les quelques mois de 1980 où Coluche fut candidat à la présidentielles, le réalisateur nous éclaire sur cette année folle, mais enfouit la psychologie du personnage dans l'ombre des projecteurs. On est pris dans un maelström de fêtes cocasses, de déclarations drôles et percutantes et de péripéties plus dramatiques, mais sans ressentir de réelles émotions. Pas déplaisant mais trop anecdotique, le film film s'appuie sur la performance troublante de François-Xavier Demaison et sur un casting pertinent (...).