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Ils s’appellent Ambre, Imad, Camille, Tugdual, Charles. Ce sont des enfants atteints de maladie grave qui tentent de vivre normalement dans un environnement le plus souvent hospitalier, avec des traitements lourds à supporter. Filmé à hauteur d’enfant (les parents sont là mais discrets, ça évite beaucoup de pathos), ce généreux documentaire donne la parole à ces –trop- jeunes patients qui endurent mille maux sans dire un mot, avec une joie de vivre qui nous fait culpabiliser de nous plaindre pour des riens. « Ma peau, c’est comme une aile de papillon, elle est très fragile, comme du papier crépon », raconte Charles, sans doute celui dont la maladie est la plus terrifiante, comme le confirme la séquence où, avec une patience d’ange, le personnel soignant applique sur son épiderme à vif des pansements siliconés spéciaux. En choisissant de montrer les moments de joie et de tendresse (les rares moments de douleur sont là pour rappeler la réalité de leur condition), de ne pas rentrer dans le détail des maladies et des protocoles médicaux, Anne-Dauphine Julliand signe un film pétri d’humanité et porteur d’espoir, même si l’incertitude plane au-dessus de ces destins qu’on n’espère pas sacrifiés.
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Et les mistrals gagnants
Première
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