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Plus inspiré que dans ses deux précédents films, Tarantino use des dialogues pour faire monter la sauce, suggérant que la ruse et la rhétorique sont parfois plus efficaces que la force brute qui, de son côté, sert quand même à ponctuer les discussions, éliminer les personnages secondaires et assurer le spectacle. Une heureuse trouvaille consiste à utiliser le français, l’allemand, l’anglais ou l’italien selon les circonstances. La plupart du temps, le procédé fonctionne bien (à l’exception des scènes françaises, plutôt faibles). Dans sa seconde moitié, le film trouve un rythme idéal. Jusqu’au
bouquet final qui, avec un culot invraisemblable, réécrit l’histoire au nom du cinéma.
Toutes les critiques de Inglourious Basterds
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Le plaisir et le frisson du jeu, le travestissement, les références culturelles..., c'est un concentré magistral de Tarantino. [...] Le début du film est un clin d'oeil au western italien. Et le dernier se déroule dans une salle où sont réunis Hitler, Goebbels, Bormann...[...] Antinazi mais germanophile, voilà l'ultime atout d'Inglourious Basterds. [...] Chapeau, Quentin. Beau geste, schöner film, happy end.
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Avec un récit surprenant et des dialogues décoiffants, Tarantino mélange la guerre, l'horreur, le western spaghetti pour concocter une belle oeuvre pop art et signer sa plus vibrante lettre d'amour au 7e art.
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Miner les genres hollywoodiens par le fun, réinventer le monde par le cinéma bis, le kung-fu, la mauvaise télévision des années 1960, le western spaghetti dont s'inspire beaucoup Inglourious Basterds, avec une utilisation pastiche des musiques d'Ennio Morricone : cette démarche a fait le style de Quentin Tarantino, sa gloire. Elle est jouissive quand il la maîtrise totalement, (...) ce qui est le cas aujourd'hui dans cette version remontée.
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Avec cette relecture décalée du film de guerre, Tarantino dynamise une fois de plus les canons en vigueur. Mais, cette fois, le feu d'artifice n'a pas le brio ni le tempo auxquels il nous a habitués. Hormis quelques séquences où son génie crève l'écran, le mélange des genres, entre grosse farce (avec un Hitler grotesque à la Mel Brooks) et poids de l'Histoire, n'emporte pas une totale adhésion.