Toutes les critiques de L'attentat

Les critiques de Première

  1. Première
    par Bernard Achour

    À des années-lumière du manichéisme politique, religieux et psychologique dans lequel Ziad Doueiri aurait pu aisément tomber, c’est au contraire en déclinant une palette de nuances impressionnante que son film s’empare d’un sujet extrêmement sensible. À travers la quête de vérité d’un homme en état de choc, menée avec l’intensité d’un thriller prenant aux tripes (découverte progressive de l’impensable, traque haletante d’un imam islamiste), le cinéaste prend le pouls d’un Moyen-Orient tiraillé entre désir de paix et résurgence d’une haine nourrie par l’histoire d’un pays sans cesse en conflit. Doueiri ne se départit pourtant jamais d’une humanité aussi attentive que pétrie d’ambiguïté. L’ensemble est porté par des comédiens constamment impliqués et par un élan de cinéma qui convertit le lyrisme naturel du format Scope en une grâce superbement maîtrisée. La fascination visuelle nourrit en permanence la puissance douloureuse du propos. Toutefois, si L’Attentat doit susciter la polémique, ce ne sera pas en raison de ses prises de position ni de ses accusations, mais de l’obstination fiévreuse qui anime sa volonté de débusquer l’indicible. Non pas pour le saisir ni le juger en place publique, mais pour tenter de l’appréhender, de le regarder en face et de le comprendre. D’où, à la vision de ce long métrage très maîtrisé, une implosion en forme de choc émotionnel, artistique et moral dont il est difficile de ressortir indemne.

Les critiques de la Presse

  1. Nouvel Obs
    par Bernard Achour

    Un exercice sur le fil du rasoir, couronné par un finale qui prolonge jusqu’aux larmes une histoire d’amour dont, au fond, le film ne sera jamais éloigné.

  2. Le JDD
    par Alexis Campion

    Adapté du roman de Yasmina Khadra, ce film apporte un éclairage rare et dérangeant sur le conflit israélo-arabe, à la fois proche du réel et très romanesque. Ses situations limites sont pourtant bien emblématiques du dialogue impossible entre deux camps eux-mêmes équivoques et divisés. Qui trahit qui ? Au dilemme, cette fiction oppose sa méditation courageuse, nuancée, aussi tragique qu'’idéaliste, forte du parallèle entre la déroute du couple palestinien et celle du pays déchiré.

  3. Elle
    par Françoise Delbecq

    Ce thriller rondement mené, avec de magnifiques cadrages sur Tel-Aviv et sur les collines de Palestine, met en évidence un homme pris dans la tourmente d’une guerre qu’il n’a pas choisie. Son idéal était sa femme et non son engagement.

  4. Le Parisien
    par Hubert Lizé

    Ziad Doueiri a réalisé un thriller passionnant. (...) Et si ce long-métrage est tellement réussi, c'est qu'il s'en dégage une réelle authenticité.

  5. A voir à lire
    par Virgile Dumez

    Formellement abouti, ce film enthousiasmant renvoie dos à dos tous les extrémismes grâce à une intrigue brillante qui invite à se poser les bonnes questions sur le conflit israélo-palestinien. A découvrir.

  6. Pariscope
    par Arno Gaillard

    Ce film du Libanais Ziad Doueiri est une nouvelle preuve que le cinéma peut apporter sa pierre à ce conflit qui oppose depuis de trop nombreuses décennies les hommes en Israël. Ali Suliman incarne superbement ce médecin tiraillé entre sa culture d’origine et son pays.

  7. Le Canard Enchainé
    par La rédaction du canard enchaîné

    adapté du roman de Yasmina Khadra, le puissant film de Ziad Doueiri raconte la sidération du trahi.

  8. 20 Minutes
    par Caroline Vié

    En se plaçant à hauteur de couple, le cinéaste renoue avec l’humanité poignante du roman. Il tente de comprendre l’horreur sans l’excuser, plaçant le spectateur dans la même position que son héros.

  9. Evene
    par Jean-Christophe Ferrari

    La question israélo-palestinienne fournit donc simplement une loupe pour grossir le poids émotionnel de l'histoire. Et le résultat est bouleversant.

  10. StudioCiné Live
    par Thierry Chèze

    Cette descente aux enfers offre un regard pertinent et loin des clichés sur ce conflit sans fin.

  11. Télérama
    par Jacques Morice

    Un premier film efficace et politiquement nuancé.

  12. La Croix
    par Corinne Renou-Nativel

    Grâce à son scénario et son interprétation d’une grande finesse, le film montre avec humanité et empathie les contradictions de deux sociétés, leurs peurs et leurs incompréhensions mutuelles.

  13. Metro
    par La rédaction de Metro

    Une belle histoire d'amour doublée d'un palpitant thriller politique.

  14. Ouest France
    par La rédaction de Ouest France

    Dans la foulée de son héros qui cherche à comprendre, le cinéaste pose les questions et écoute les réponses de ses personnages. Sans forcément chercher d’éventuelles solutions pour rapprocher les irréconciliables. Mais avec la volonté de déranger, créant un malaise de bout en bout de ce long ce thriller politique et sentimental. Où s’entrecroisent l’intime et l’universel.

  15. Time Out
    par La rédaction de Time out

    l’équilibre qu’il réussit ainsi à maintenir force le respect en dépit d’une réalisation un brin trop classique, qui aurait certainement gagné à briser la linéarité du récit pour ménager davantage de moments de latence et de soubresauts.

  16. Le Monde
    par Jacques Mandelbaum

    En dépit de joliesses un peu superflues, voilà un film honorable, qui laisse le spectateur aussi démuni face au drame que le héros du film.

  17. L'Express
    par Eric Libiot

    Le portrait d'Amine est subtilement écrit, bien dessiné, mais le film, lui, n'est qu'une esquisse. Pas sûr d'ailleurs qu'on puisse faire mieux.

  18. Toutlecine.com
    par Romain Duvic

    Malgré l'investissement certain du casting dans son ensemble, on reste malheureusement et cruellement sur notre faim à l'heure du dénouement. Absence récurrente du mari, choc des mondes ou patriotisme refoulé, toutes les raisons avancées et entremêlées sont trop peu approfondies pour répondre à l'attente générée lors de la première demi-heure. Dommage.

  19. Critikat.com
    par Clément Graminiès

    Ziad Doueiri ne s’est jamais donné les moyens de faire exister ses deux personnages principaux au-delà des enjeux politiques qu’ils symbolisent malgré eux. Le problème principal tient probablement à la construction du film qui ressemble trop à une dissertation consciencieusement rédigée en trois parties avec des ruptures de ton excessivement manifestes entre chacune d’elle pour assurer le trouble uniforme auquel le conflit politique régional se prête pourtant.

  20. A nous Paris
    par Fabien Menguy

    Une quête parfois laborieuse dont les réponses ne convainquent pas toujours, mais suffisamment profonde et poignante pour nous captiver.