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À des années-lumière du manichéisme politique, religieux et psychologique dans lequel Ziad Doueiri aurait pu aisément tomber, c’est au contraire en déclinant une palette de nuances impressionnante que son film s’empare d’un sujet extrêmement sensible. À travers la quête de vérité d’un homme en état de choc, menée avec l’intensité d’un thriller prenant aux tripes (découverte progressive de l’impensable, traque haletante d’un imam islamiste), le cinéaste prend le pouls d’un Moyen-Orient tiraillé entre désir de paix et résurgence d’une haine nourrie par l’histoire d’un pays sans cesse en conflit. Doueiri ne se départit pourtant jamais d’une humanité aussi attentive que pétrie d’ambiguïté. L’ensemble est porté par des comédiens constamment impliqués et par un élan de cinéma qui convertit le lyrisme naturel du format Scope en une grâce superbement maîtrisée. La fascination visuelle nourrit en permanence la puissance douloureuse du propos. Toutefois, si L’Attentat doit susciter la polémique, ce ne sera pas en raison de ses prises de position ni de ses accusations, mais de l’obstination fiévreuse qui anime sa volonté de débusquer l’indicible. Non pas pour le saisir ni le juger en place publique, mais pour tenter de l’appréhender, de le regarder en face et de le comprendre. D’où, à la vision de ce long métrage très maîtrisé, une implosion en forme de choc émotionnel, artistique et moral dont il est difficile de ressortir indemne.
Toutes les critiques de L'attentat
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Un exercice sur le fil du rasoir, couronné par un finale qui prolonge jusqu’aux larmes une histoire d’amour dont, au fond, le film ne sera jamais éloigné.
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Adapté du roman de Yasmina Khadra, ce film apporte un éclairage rare et dérangeant sur le conflit israélo-arabe, à la fois proche du réel et très romanesque. Ses situations limites sont pourtant bien emblématiques du dialogue impossible entre deux camps eux-mêmes équivoques et divisés. Qui trahit qui ? Au dilemme, cette fiction oppose sa méditation courageuse, nuancée, aussi tragique qu'idéaliste, forte du parallèle entre la déroute du couple palestinien et celle du pays déchiré.
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Ce thriller rondement mené, avec de magnifiques cadrages sur Tel-Aviv et sur les collines de Palestine, met en évidence un homme pris dans la tourmente d’une guerre qu’il n’a pas choisie. Son idéal était sa femme et non son engagement.
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Ziad Doueiri a réalisé un thriller passionnant. (...) Et si ce long-métrage est tellement réussi, c'est qu'il s'en dégage une réelle authenticité.
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Formellement abouti, ce film enthousiasmant renvoie dos à dos tous les extrémismes grâce à une intrigue brillante qui invite à se poser les bonnes questions sur le conflit israélo-palestinien. A découvrir.
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Ce film du Libanais Ziad Doueiri est une nouvelle preuve que le cinéma peut apporter sa pierre à ce conflit qui oppose depuis de trop nombreuses décennies les hommes en Israël. Ali Suliman incarne superbement ce médecin tiraillé entre sa culture d’origine et son pays.
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adapté du roman de Yasmina Khadra, le puissant film de Ziad Doueiri raconte la sidération du trahi.
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En se plaçant à hauteur de couple, le cinéaste renoue avec l’humanité poignante du roman. Il tente de comprendre l’horreur sans l’excuser, plaçant le spectateur dans la même position que son héros.
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La question israélo-palestinienne fournit donc simplement une loupe pour grossir le poids émotionnel de l'histoire. Et le résultat est bouleversant.
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Cette descente aux enfers offre un regard pertinent et loin des clichés sur ce conflit sans fin.
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Un premier film efficace et politiquement nuancé.
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Grâce à son scénario et son interprétation d’une grande finesse, le film montre avec humanité et empathie les contradictions de deux sociétés, leurs peurs et leurs incompréhensions mutuelles.
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Une belle histoire d'amour doublée d'un palpitant thriller politique.
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Dans la foulée de son héros qui cherche à comprendre, le cinéaste pose les questions et écoute les réponses de ses personnages. Sans forcément chercher d’éventuelles solutions pour rapprocher les irréconciliables. Mais avec la volonté de déranger, créant un malaise de bout en bout de ce long ce thriller politique et sentimental. Où s’entrecroisent l’intime et l’universel.
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l’équilibre qu’il réussit ainsi à maintenir force le respect en dépit d’une réalisation un brin trop classique, qui aurait certainement gagné à briser la linéarité du récit pour ménager davantage de moments de latence et de soubresauts.
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En dépit de joliesses un peu superflues, voilà un film honorable, qui laisse le spectateur aussi démuni face au drame que le héros du film.
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Le portrait d'Amine est subtilement écrit, bien dessiné, mais le film, lui, n'est qu'une esquisse. Pas sûr d'ailleurs qu'on puisse faire mieux.
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Malgré l'investissement certain du casting dans son ensemble, on reste malheureusement et cruellement sur notre faim à l'heure du dénouement. Absence récurrente du mari, choc des mondes ou patriotisme refoulé, toutes les raisons avancées et entremêlées sont trop peu approfondies pour répondre à l'attente générée lors de la première demi-heure. Dommage.
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Ziad Doueiri ne s’est jamais donné les moyens de faire exister ses deux personnages principaux au-delà des enjeux politiques qu’ils symbolisent malgré eux. Le problème principal tient probablement à la construction du film qui ressemble trop à une dissertation consciencieusement rédigée en trois parties avec des ruptures de ton excessivement manifestes entre chacune d’elle pour assurer le trouble uniforme auquel le conflit politique régional se prête pourtant.
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Une quête parfois laborieuse dont les réponses ne convainquent pas toujours, mais suffisamment profonde et poignante pour nous captiver.