Date de sortie | 9 novembre 2016 |
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Durée | 110 mn |
Réalisé par | Marc Fitoussi |
Avec | Emilie Dequenne , Jeanne Jestin , Annie Grégorio |
Scénariste(s) | Marc Fitoussi |
Année de production | 2016 |
Pays de production | France, Belgique |
Genre | Comédie dramatique |
Couleur | Couleur |
Critiques de Maman a tort
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En quelques films (Copacabana, Pauline détective, La Ritournelle), Marc Fitoussi a imposé son ton, situé quelque part entre Pierre Salvadori et Bruno Podalydès, entre la musique de chambre et la fanfare. Dans Maman a tort, il évoque une relation mère-fille à travers le prisme original du monde de l’entreprise. Soit Anouk, 14 ans, amenée à faire un stage au sein de la compagnie d’assurances où travaille Cyrielle, self-made-woman qui s’est construite à partir de rien. Très proches l’une de l’autre, la fille et la mère vont voir leur complicité éprouvée par la réalité du travail cynique de Cyrielle, qui consiste pour l’essentiel à rembourser le moins possible ses clients. Qu’arrive-t-on lorsque l’image idéale qu’on se fait de ses parents est sérieusement écornée par des faits dont la gravité est avérée ? Comment se projeter dans la vie avec des valeurs et des principes inculqués par ceux qui nous mentent les yeux dans les yeux ? C’est la problématique soulevée avec une intelligence rare par Marc Fitoussi (dont le sens du rythme et de l’équilibre entre impertinence et sérieux s’affirme à chaque film), qui se garde bien de juger définitivement ses personnages et qui ne range pas tous les adultes dans le même panier -de crabes- au prétexte que tout le monde a ses raisons, si moches soient-elles. Aux côtés d’Emilie Dequenne, magnifique mère indigne et courage à la fois, Jeanne Jestin compose la meilleure jeune héroïne vue sur les écrans récemment : sensible, dure, fermée et idéaliste. Christophe Narbonne