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Les fans de Sideways et de The Descendants vont être déçus : compilation de clichés Americana, noir et blanc mortifère, misanthropie ciblant les ploucs du Midwest..., Nebraska donne envie de se ruer hors de la salle pour prendre un bon bol d’air frais. La seule façon de réellement apprécier le film ? Ne pas tant l’envisager comme « le nouveau Alexander Payne » que comme un superbe spécimen de « Bruce Dern movie ». Teigneux, pas beau, franchement antipathique, l’acteur a toujours été la cinquième roue du carrosse hollywoodien. Même ce rôle de pépé mal embouché, qui semble avoir été écrit pour lui et qui lui a valu le prix d’interprétation à Cannes, il n’en a hérité que parce que Gene Hackman a pris sa retraite. Il y est absolument fabuleux, incroyablement émouvant, hilarant quand il regarde son benêt de fils chercher son dentier près d’une voie ferrée. Tellement balèze que ça n’a même pas l’air de le déranger de donner l’une de ses meilleures performances dans le moins bon film d’Alexander Payne.
Toutes les critiques de Nebraska
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Le meilleur film d’Alexander Payne. Un voyage drôle et émouvant au cœur de l’Amérique profonde et des familles qui la composent doublé d’une réflexion magnifique sur la vieillesse.
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« Nebraska » est un bouleversant road movie, sous influence d’« Une histoire vraie » de David Lynch, et dans lequel un père se demande ce qu’il va laisser à ses enfants au terme de sa vie.
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Humble dans ses ambitions, Nebraska est une petite merveille. Extrêmement drôle, émouvant, entêtant et profondément humain, nous voilà réconcilié avec Alexander Payne qui livre ici son meilleur film.
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Un road-movie mélancolique aux dialogues décapants.
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Le cinéaste confirme son talent à dessiner, avec un humour noir et absurde, une galerie de personnages aussi inadaptés à la vie qu’attachants (une mère qui balance des horreurs sur tout le monde et une bande de cousins dégénérés). Et rappelle que tant qu’on rêve, on est vivant.
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Cette vadrouille cocasse, filmée en noir et blanc, oscille entre réparties vachardes et une tendresse qui ne dit pas son nom. 11 ans après Jack Nicholson dans Mr Schmidt, Bruce Dern (Complot de famille, Gatsby le magnifique) livre à son tour une inoubliable composition de vieux ronchon, devant la caméra d'Alexander Payne
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Onze après Mr Schmidt, Alexander Payne revient en compétition et plonge au coeur de l'Amérique profonde en signant un grand film sur la filiation, tendre, pudique et émouvant.
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Le réalisateur filme avec sobriété les visages et les paysages. Il excelle à épingler la petite middle class américaine et nous offre un joli moment de cinéma, tendre et émouvant en auscultant les relations filiales. Loin d’Hollywood, il raconte une Amérique réelle.
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Laissez-vous donc embarquer dans cette virée familiale et absurde sur fond de guitare folk. Elle en vaut largement le détour.
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Sans glamour, loin d’Hollywood, au pays de l’infra-réalisme cinématographique, 'Nebraska' raconte à sa façon le monde d’aujourd’hui.
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Payne dénonce l'indécence d'une société qui mesure la réussite de ses membres à la taille de leur portefeuille. Des choix esthétiques et un casting hors pair.
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'Nebraska' est une comédie. Le cinéaste est un maître de l'humour narquois, qui aime à disposer autour de ses personnages une galerie de têtes de Turcs qu'il martyrise avec virtuosité
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Comme dans son précédent film, l’excellent The Descendants, avec George Clooney, Alexander Payne aborde le poids de l’héritage familial et la difficulté de communiquer avec les êtres chers.
Des thèmes universels qu’il déleste de leur pesanteur par un humour de chaque instant. Le tout avec la complicité d’une troupe en or emmenée par Bruce Dern, dont la performance en vieillard indigne lui a valu le Prix d’interprétation au dernier Festival de Cannes. -
Payne n'a rien perdu de son mordant ni de sa capacité à faire affleurer le rire comme l'émotion à des moments inattendus.
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Bref, le voyage d’un père et de son fils entre rire, émotion et nostalgie, conté avec jubilation et le talent qu’on lui connaît par le réalisateur de Sideways, et fabuleusement joué par Bruce Dern, le père de Laura, dont l’interprétation a, à juste titre, remué le Festival de Cannes l’an passé.
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Un retour éclatant pour Payne, des moments du film rappellent ses précédents road movies « Monsieur Schmidt » et « Sideways » mais la note est trop mélancolique et pessimiste.
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Alexander Payne plonge au coeur de l’Amérique profonde et touche celui du spectateur avec ce road-movie mélancolique.
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Un film extrêmement doux et charmant qui nous rappelle à quel point Dern est un acteur de qualité.
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Alexander Payne filme une Amérique méchante et déprimante. Et insuffle à NEBRASKA une drôlerie mordante et décalée.
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Tout au long du film, le réalisateur infuse la touche humoristique avec de la tension et des regrets mais il évite la sensiblerie bon marché.
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Un drame comique, ironiquement poignant sur une Amérique tant vantée.
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Mi-comédie, mi-drame, voici un road-trip mélancolique signé Alexander Payne.
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"Nebraska" est aussi un retour aux sources pour Woody, un voyage initiatique à rebrousse temps, où il va retrouver les protagonistes de son enfance et de sa jeunesse, tout comme Noel, sa femme, du même patelin. Mais la nostalgie n’est pas de mise, le sentiment est plutôt de leur en montrer à ces "ploucs" qui sont restés terrés dans leur patelin. Jubilatoire.
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Si ce road movie ne révolutionnera certainement pas l'histoire du cinéma, il nous offre un joli moment de cinéma avec le très touchant Bruce Dern.
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Comme il ne manque ni d’acuité, ni d’esprit corrosif, Payne excelle à épingler une certaine médiocrité américano-provinciale et à rendre compte de l’ennui considérable qui sévit en ces désolantes contrées. Résultat : son portrait en noir et blanc de personnages tous également à côté de leurs pompes, à défaut de passionner, se regarde sans déplaisir et même avec une certaine émotion quand le cinéaste ausculte de plus en plus près les relations entre le fiston timide et son vieux papa mal-en-point.
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Avec ce road trip américain, Alexander Payne signe un film touchant sur le rapport filial
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Alexander Payne, après le succès de The Descendants, revient avec un récit de famille à reconstruire. Il embarque Bruce Dern et Will Forte dans un voyage qui les mènera sur les traces du passé et surtout sur le chemin de la rédemption. Un long-métrage un peu trop sage pour nous emporter complètement.
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« Nebraska » a beaucoup de mérites mais pour un réalisateur comme Payne c’est un peu décevant.
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Plus que jamais, Payne laisse l’humour émerger subtilement tout au long du film plutôt que de le laisser voler en éclats.
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Alexander Payne signe un road-movie désenchanté, un brin attendu, mais où prédomine la bienveillance de son regard
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Un père et un fils sur les grandes routes américaines. Un road-movie sentimental émoussé.
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Comme à son habitude, Alexander Payne aime marcher sur le fil entre la comédie et la tragédie. « Nebraska » n’échappe pas à la règle. (...) on est loin du film pop-corn, on se rapproche plus du réalisme des Dardennes cependant il se laisse regarder avec tendresse.
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Au-delà du portrait de famille un brin caricatural – à l’exemple de ces cousins obèses rivés à leurs fauteuils, bières en main devant la télévision, le cinéaste évoque aussi, dans une mélancolie sans lyrisme, le monde finissant d’une Amérique rurale, livrée à elle-même, sans autre horizon que ses granges écaillées, figées dans le passé, et ses bars aux néons faiblissants.
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un film à la roublardise scénaristique accomplie.
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Le noir et blanc est chichiteux et les personnages – mère râleuse, fils raté et largué par sa femme, plus quelques vieillards aigris – sont très chargés. A trop tirer sur la corde sensible, il arrive qu’elle se rompe. Dommage.
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A trop fuir les effets, les rebondissements, les grands sentiments, le film de Payne procure peu d'émotion. Malgré une belle idée de départ et quelques scènes cocasses (...) ce long road-movies démontre qu'une histoire lente et des personnages qui tirent la tronche ne sont pas forcément l'expression ultime du génie.
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Nebraska peine à réveiller l’histoire d’un genre qui s’est retaillé un beau succès nunuche il y a bientôt dix ans, avec Little Miss Sunshine, dont il est ni plus ni moins que le remake avec un vieux – promis au même succès tant les vieux ont la peau dure et les vieux pots la même longévité.
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Un exercice nauséabond sur les films sentimentalistes issus de la hicksploitation (les films conservateurs).
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Les producteurs de Nebraska ont aussi à leur actif un autre road-movie acclamé aux fondements douteux, Little Miss Sunshine : cette entreprise-là ne connaît pas la crise, hélas.