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Ed Harris cabotine en shérif extravagant et chevelu, Jason Isaacs joue un pasteur obsédé sexuel, January Jones flingue les méchants seins nus... C’est n’importe quoi mais c’est fait exprès : Shérif Jackson vise le culte instantané en chassant sur les terres du western outrancier à la Peckinpah ou à la Tarantino. Dommage que cette bizarrerie trop fabriquée fasse planer un léger soupçon de cynisme sur l’entreprise. Restent un grand numéro de Harris, quelques moments d’humour noir vraiment tordants et, au risque de se répéter, la vision de January Jones seins nus.
Toutes les critiques de Shérif Jackson
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Ce deuxième film des frères Miller est une belle surprise dans la veine du "Django unchained" de Tarantino et des frères Coen..
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Un western savoureusement barré, dominé par l'immense Ed Harris.
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Un western original réalisé par deux frères, Logan et Noah Miller, et que ne renieraient pas les auteurs de « Miller’s crossing ».
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Sherif Jackson est le deuxième film des Frères Miller, deux jeunes cinéastes très prometteurs à la proposition de cinéma assez unique, entre western d'exploitation et lyrisme malickien. Une claque.
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Logan et Noah Miller rappelle la veine satirique des westerns d'antan. C'est aussi une parabole d'actualité sur la hantise des clandestins mexicains et sur la fortune des sectes racistes chez l'Oncle Sam.
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Il y a du Tarantino dans ce western : sur le fond, cest Kill Bill au Far West, et sur la forme, un cocktail d'humour noir et de violence. January Jones, une des belles de Mad Men, fait joliment parler la poudre au côté d'un Ed Harris au top avec ce personnage bien perché.
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Pari gagné : on devient tous des cow-boys solitaires et des justiciers intrépides pendant la projection.
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Shérif Jackson appartient à ces westerns qui prennent leur temps, dévoilant avec délice personnages et intrigues pan par pan - pas forcément à coups de colt, non. Cynique, impitoyable, jouissif parfois, le film rassemble toutes les références du genre, d'Anthony Mann à Clint Eastwood, sans jamais se laisser aller à l'hommage pontifiant ou à l'exercice de style. Les réalisateurs étant jumeaux, évoquer les frères Coen est inévitable. Et loin d'être incongru. S'ils continuent à creuser ce sillon d'un cinéma rigoureux et original, Logan et Noah Miller n'auront rien à envier à leurs illustres prédécesseurs.
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Les frères Miller livrent un western crépusculaire et violent, bourré de cynisme et d’humour noir, qui fait autant référence à Tarantino qu’à Peckinpah.
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Sherif Jackson lorgne bien davantage vers l’exercice de style astucieux et le baroque, voire un soupçon de pastiche à la Tarantino, que vers une nouvelle forme de classicisme.
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un western d’auteur classieux et détonant. Une vengeance féminine qui, malgré quelques longueurs, aurait pu être écrite par les Coen et filmée par Tarantino.
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Un prophète sanguinaire affronte un shérif iconoclaste sur fond de vengeance féminine. Tiraillé entre l'emphase et la déconne, le baroque flamboyant d'un Paul Thomas Anderson et la relecture potache du western façon Tarantino, le deuxième film des jumeaux Miller trouve son salut dans le jeu cool de Ed Harris, très drôle en « Dirty Harry » des plaines.
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Shérif Jackson, ce western réjouissant lorgne clairement du côté du cinéma de Quentin Tarantino, avec une histoire de vengeance saupoudrée d’humour noir .
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La résonance de ce film est aussi forte que celle de la puissance d’un tir.
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D’une approche du western – ces personnages singuliers, une esthétique visuelle au lyrisme grandiose – qui semblait, de prime abord, plutôt rafraîchissante, ne reste alors plus grand chose. Les frères Miller semblent se désintéresser de leur cadre, de leur genre, dès que ceux-ci ne servent plus directement les aspects les plus caricaturaux des personnages : le film est au service de ceux-ci, sans la moindre nuance. Mais, pour chaotiques, extrêmes qu’ils soient, les protagonistes révèlent rapidement à quel point ils sont superficiels.
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Film errant, sans squelette, quasiment dilettante, Shérif Jackson tire presque de ce côté débraillé un charme bancal : western en pénurie, il oscille entre un joli minimalisme et une franche pauvreté.
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Hésitant entre le saloon et le cimetière, Shérif Jackson reste un film terriblement froid, sans cœur ni âme. On l'observe, avec une curiosité parfois très satisfaite – car les deux réalisateurs ne manquent pas d'idées, on goûte de belles trouvailles visuelles, mais on n'y entre pas, et la vie y étant aussi froide que la mort, les deux se mêlent dans l'indifférence tandis que justice et vengeance, incapables de toute brûlure, se bornent à faire avancer l'histoire.
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Une vengeance féminine composée de jolis visuels, occasionnellement drôle mais complètement vide.
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Pour les frères Miller, renouveler le western consiste à dessiner des personnages croquignolets, bourrer les dialogues de devises fun et laisser le manche, une fois n’est pas coutume, à une femme en colère. Problème : ils n’ont rien de particulier à dire et leur mise en scène manque cruellement d’amplitude. Ed Harris est pourtant bon, comme toujours, et la sublime January Jones (l’ex-prostituée), révélée par la série "Mad Men", a déjà tout d’une grande.
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Logan et Noah Miller veulent détourner les us et coutumes du western en lorgnant vers le cinéma des frères Coen. Mais à force de jouer la carte du plaisir coupable et de tout désarmorcer par un humour frivole, ils pêchent par manque d'ambition, se contentant de réciter des plans et des pans entiers de films qu'ils ont aimés. Si l'on ne fait rien de ce fétichisme, ça ne sert pas à grand-chose.
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Un film fantastique sur le thème de la vengeance qui se veut être un western mais qui souffre d’une direction ennuyeuse et d’une performance insipide.
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Des coups de matraques qui fusent, une tentative de ressembler à « Deadwood » dans l’effroi mais sans la moindre finesse.
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[La] mise en scène est trop pompeuse et [les] personnages ne sont pas assez creusés pour mériter le détour.
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Un acte violent en engendre un autre, voici là où « Sherif Jackson » puise ses ressources.
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On est plongé d'emblée au coeur d'une Sin City où tout le monde cède avec naturel à ses plus sombres passions. Ce qui fait d'abord de cette série B foutraque un cirque de pulsions détraquées.
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Il y a peut être mieux à faire que de passer 90 minutes à regarder un western médiocre.