- Le JDDpar Stéphanie Belpêche
S'intercalant entre l'Episode 2 et l'Episode 3, l'intrigue opte pour le même type de narration fractionnée, alternant des combats époques filmés à l'aide d'une caméra dynamique et des scènes davantage intimistes. Le design anguleux des personnages dépoussière le mythe et l'ancre dans une modernité satisfaisante. Les fans vont jubiler.
- Fluctuat
Suicidaire, incompris ou égaré, George Lucas aime se faire détester par ses fans. Avec The Clone Wars, il trouve une nouvelle raison de se faire des ennemis en produisant une version animée de Star Wars au visuel aussi discutable que son intrigue inexistante.george lucas l'avait promis, c'est chose faite : The Clone Wars inaugure une série de longs-métrages d'animation supposés répondre aux questions laissées en suspens par la saga. A la fois pilote d'une série télé bientôt diffusée aux States, le film choisit d'étayer cette fameuse « Guerre des clones » et s'inscrit entre les épisodes 2 (L'Attaque des Clones) et 3 ( La Revanche des Sith). Le fantasme lucasien d'oeuvre totale, inachevée, permanente, continue donc en adoptant pour la première fois l'animation numérique. Il faut saluer là l'effort pour définir une identité visuelle se démarquant du photoréalisme ou de Pixar et Dreamworks. Evocation des comic books d'antan dopés aux techniques japonaises, le film opte pour un style rétro pas incohérent prolongé par des effets de couleurs faussement peints à la main. Hélas, ce parti pris esthétique laisse assez sceptique. Entre Obi Wan avec sa tronche d'Ulysse 31 en bois et la Padawan d'Anakin au look de Pocahontas alien, le character design échoue à ressusciter le charme des serials et hésite entre laideur et mauvais goût avec option animation limitée (certainement par cohérence avec la série télé). On pourra se rattraper sur les bestioles, robots et autres vaisseaux, ça tombe bien, ils sont nombreux. Dans l'idée, ce choix de l'animation était intéressant - l'écart entre les derniers épisodes et le tout numérique était déjà faible. Seulement, il restait alors encore quelques bribes de la première trilogie, ruines de serials synthétisés dans un space opera aux effets aussi sidérants que son ambition narrative. Avec Clone Wars c'est fini. Après la 51ème course poursuite, le 37ème gunfight contre une armée de droïds, le 92ème combat au sabre laser et la 113ème vanne entre Anakin et son insupportable sidekick, seuls resteront les fans les plus hardcores, maso ou les pères de famille sous la contrainte. Clone Wars, version cheap et allégée de Star Wars pour kids hyperactifs sous Ritaline, c'est un scénario famélique autour d'un torrent épileptique et saoulant d'action. Si on n'est pas contre voir Lucas et son copain faire mumuse (Star Wars, c'est aussi ça, un jouet), cette cure intensive pas très belle à regarder vire à l'abrutissement. Adieu le mystère des espaces, l'univers en perpétuelle construction, les héros charismatiques, ne reste qu'une caricature insipide. Un cartoon speedé s'épuisant dans une logique absurde de l'effet, là où justement il s'évanouit et brillait avant sans renoncer au récit.Star Wars : the Clone WarsDe Dave FiloniSortie en salles le 27 août 2008Illus. © Warner Bros. France - Exprimez-vous sur le forum cinéma- Lire les fils star wars, animation sur le blog cinéma- Lire les critiques de Star Wars : Episode 1 - La Menace fantôme, Star Wars : Episode 2 - L'Attaque des Clones , Star Wars : Episode 3 - La Revanche des Sith
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S'intercalant entre l'Episode 2 et l'Episode 3, l'intrigue opte pour le même type de narration fractionnée, alternant des combats époques filmés à l'aide d'une caméra dynamique et des scènes davantage intimistes. Le design anguleux des personnages dépoussière le mythe et l'ancre dans une modernité satisfaisante. Les fans vont jubiler.