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par Sylvestre Picard
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Les critiques de la Presse
En l'an 9177, la civilisation se résume à un gigantesque immeuble kafkaïen planté au milieu du désert où règne un libéralisme absurde sous la houlette d'un roi fantoche et priapique. Un peu plus loin, les chômeurs sont entassés dans un campement. Tout va changer quand un chômeur décide de vendre de la limonade, provoquant la fin de son statut et l'ébranlement du système... L'ultime film de José Luis Cuerda, vétéran du cinéma ibérique (et producteur des trois premiers films d'Amenábar) disparu en février dernier, n'est pas vraiment de la science-fiction dans ce qu'elle a de visionnaire, de visuel ou même d'imaginatif. C'est une farce pas vraiment subtile qui caricature lourdement l'Espagne contemporaine à l'aide de curés flingueurs (avec un caméo d'Antonio de la Torre), de gardes civils hispano-écossais, de coiffeurs poètes, d'hommes-volants... Bref, de toute une galerie de personnages qu'on croirait surgis d'un magazine de bandes dessinées des années 70. Ce qui situe un peu l'âge ressenti de Tiempo Después.