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C’est peu dire que l’on attendait de pied ferme l’hommage de Johnnie To aux films noirs de Jean-Pierre Melville. C’est aussi peu dire que le réalisateur de Election 1 et 2 joue les pieds tendres lorsqu’il raconte la vendetta, à Macao, d’un français dont la fille vient d’être exécuté. Si le maître du polar hongkongais prouve qu’il sait réaliser une scène d’action (voir ses gunfight explosifs), il montre aussi qu’il peut bâcler un scénario : temps morts, incohérence, lourdeur et symbolisme de cour de récré. Intenable. Et dire que l’on a même pas évoqué la prestation désastreuse de l’autre Johnny Hallyday. Aussi expressif qu’une brique, le chanteur français semble atteint de paralysie facial. Dur.
Toutes les critiques de Vengeance
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Vengeance, entre tragédie policière (le film est un hommage explicite au cinéma de Jean-Pierre Melville) et théâtre de l'absurde, finit par imposer sa bizarre séduction. (...) Johnnie To met en scène une chorégraphie qui apparaît d'abord délicieusement gratuite. On retrouve tous les éléments de l'univers d'un cinéaste qui n'aime rien mieux que les réarranger encore et encore. (...) Mais en sortant de la salle, on gardera une autre image de Johnny Hallyday que celles qu'il nous avait proposées ces dernières années. Plus seul, plus fragile, plus beau.