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À partir d’une intrigue ténue, elle construit un film à suspense dans lequel la quête désespérée d’une fille qui cherche son chien devient une déchirante question de vie ou de mort. Élégiaque dans Old Joy, la nature devient ici hostile dès lors que Wendy, après avoir basculé dans la précarité, doit y élire domicile. Wendy, petite sœur mélancolique du héros d’Into the Wild ou incarnation fragile de l’Amérique post-Katrina et de tous les laissés-pour-compte qui, en l’espace d’une nuit, peuvent tout perdre. Grâce à un jeu minimaliste, Michelle Williams arrive à rendre viscérale l’absolue solitude de son personnage, survivante dans la droite lignée des héroïnes dardenniennes. Dans le genre indy, Wendy & Lucy est ce qui se fait de mieux aujourd’hui.
Toutes les critiques de Wendy & Lucy
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Avec un fil ténu, Kelly Reichardt réussit un chef d'oeuvre.
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Découverte en épouse trompée dans Le Secret de Brokeback Mountain, Michelle Williams, aux traits enfantins et au jeu très intériorisé, préserve la tenue du film - une fille privée de son chien, ça pourrait virer pathétique -, mais lui donne aussi son humanité, et son horizon. Ni ravagé ni conquérant, le visage de Wendy exprime la volonté éperdue de résister à la dureté de la vie et au piège des sentiments. Mais il reflète aussi on ne sait quelles promesses d'avenir, envers et contre tout.
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Road movie géostationnaire, Wendy & Lucy filme sans y toucher la panne sèche de l'Amérique et classe Kelly Reichardt parmi les cinéastes indépendants les plus prometteurs de ce grand pays.