Pour Jodie Foster, les films de super-héros, "c'est une phase qui a duré un peu trop longtemps"

"Ce n'est pas pour ça que je suis devenue actrice. Ces films ne changent pas ma vie."

On a beaucoup parlé cette année de la "super-heros fatigue", de la lassitude du public face à de trop nombreuses adaptations de comics. Ce sujet fait débat à Hollywood, et cette semaine, c'est l'une de ses comédiennes phares qui a réagi à la question : Jodie Foster.

"C'est une phase", considère-t-elle dans Elle, qui l'a rencontrée pour parler d'Insubmersible, d'Elizabeth Chai Vasarhelyi et Jimmy Chin, à voir sur Netflix. "Une phase qui a duré un peu trop longtemps pour moi, mais c'est une phase et j'en ai vu tellement au cours de ma carrière. J'espère que les gens en auront bientôt marre. Il y en a des bons, comme Iron Man, Black Panther ou Matrix, j'aime être divertie par ces films, je me laisse émerveiller par eux, mais ce n'est pas pour ça que je suis devenue actrice. Ces films ne changent pas ma vie."

Notez que Matrix n'est pas à proprement parler un film de super-héros, dans le sens où il ne s'agit pas d'une adaptation de comics Marvel ou DC, mais il partage avec eux plusieurs points communs : un budget conséquent, des héros dotés de pouvoirs, un monde à sauver...

Révélée enfant (notamment grâce à Martin Scorsese dans Alice n'est plus ici et Taxi Driver), Jodie Foster est devenue extrêmement populaire grâce au Silence des Agneaux, de Jonathan Demme, et a toujours sur s'entourer de grands réalisateurs : Robert Zemeckis pour Contact, David Fincher pour Panic Room, Spike Lee pour Inside Man...

Elle a aussi réalisé une poignée de films qui lui tenaient à cœur, du Petit homme, en 1991, à Money Monster, en 2016. Elle reviendra bientôt dans la série True Detective, pour une 4e saison se déroulant dans le froid glacial de l'Alaska.

En cinquante ans de carrière, Jodie Foster explique avoir choisi ses projets en fonction de sa vie personnelle, et non l'inverse. Elle conseille d'ailleurs à la jeune génération de se faire confiance et de ne pas se focaliser sur les grosses franchises à tout prix pour réussir.

"C'est ok de me sacrifier jusqu'à un certain degré pour le succès ou pour obtenir la vie que je souhaite, considère-t-elle. Mais l'important, c'est de croire en votre talent. Vous pouvez très bien disparaître pendant deux ans, vivre votre vie, et revenir ensuite. Il y aura toujours du travail pour vous. Bon, ce ne sera peut-être pas dans une franchise, mais on s'en fout, non ? Ce qui compte, c'est votre vie."