"On essaie de faire de moi un monstre !" se plaint le réalisateur de J'accuse.
J’accuse est sorti depuis le 13 novembre et cumule déjà plus d’un million d’entrées en France. Pourtant, le biopic signé par Roman Polanski a été boycotté par de nombreuses personnes et ses premières séances ont été freinées par des manifestations féministes, des associations blâmant le réalisateur pour les accusations dont il est la cible, et la publicité que les salles de cinéma et festivals lui offraient. C’est ce moment qu’a choisi Valentine Monnier, ex-mannequin et comédienne, pour briser le silence et ajouter un témoignage à la liste déjà longue d’accusations contre le cinéaste.
J’accuse : le collectif #JaccusePolanski s'oppose à la nomination du film aux European Film AwardsEt de son côté, Roman Polanski s’estime victime d’un acharnement féroce, comme il l’affirme dans une interview auprès de Paris Match : "C’est facile d’accuser quand tout est prescrit depuis des dizaines d’années, et lorsqu’on est certain qu’il ne peut y avoir de procédure judiciaire pour me disculper." Le cinéaste affirme ainsi ne pas se souvenir de Monnier : "Et je n’ai évidemment aucun souvenir de ce qu’elle raconte, puisque c’est faux." Et à l’évocation des violences que la comédienne aurait subies, le réalisateur nie en bloc : "C’est délirant ! Je ne frappe pas les femmes ! Sans doute les accusations de viol ne font plus assez sensation, il fallait en ajouter une couche."
Récemment, le collectif #JaccusePolanski avait adressé une longue lettre destinée à l’organisation des European Film Awards de 2019. Leur objectif : disqualifier le film de Polanski, nommé dans plusieurs catégories dont celles du Meilleur film, du Meilleur réalisateur et du Meilleur scénario. En fin de compte, J’accuse n’a été sélectionné pour aucun prix. Et l’expulsion du cinéaste des rangs de l’ARP (Auteurs Réalisateurs Producteurs) a également été envisagée.
J’accuse : Polanski sème le doute [Critique]
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