Diffusé ce soir à 22h40 sur Arte, ce long-métrage de Debra Granik a propulsé la jeune actrice dans les hautes sphères d'Hollywood.
46 millions d'euros. C'est ce qu'a engrangé, selon Forbes, Jennifer Lawrence en 2015. Un joli pactole qui lui a permis de prendre la tête du classement des actrices les mieux payées de l'année à Hollywood, alors qu'elle pointait à la deuxième place en 2014 avec 34 millions d'euros au compteur. Pas mal pour une actrice qui a débuté dans le métier en 2006.
Deux ans top chrono
Contrairement à de nombreux acteurs qui ont dû prendre leur mal en patience pour se faire remarquer à Hollywood – certains attendent d'ailleurs toujours LE rôle qui va vraiment les faire sortir de l'ombre -, Jennifer Lawrence a réussi à se faire un nom en moins de deux ans. De quoi faire des envieux. C'est en arrivant à New York avec ses parents – la famille a quitté le Kentucky pour que Jennifer Lawrence essaye de réaliser son rêve d'être actrice – que la jeune fille est découverte par un agent. C'est grâce à lui qu'elle décroche ses premiers rôles sur le petit écran entre 2006 et 2008 notamment dans les séries Medium ou encore Cold Case. En 2008, elle fait une arrivée remarquée dans les salles obscures avec trois films : Garden Party de Jason Freeland, The Poker House de Lori Petty et Loin de la terre brûlée de Guillermo Arriaga. C'est grâce à ce dernier qu'elle entre dans la lumière. Elle décroche, grâce à ce rôle, le prix Marcello-Mastroïanni du meilleur espoir à la Mostra de Venise en 2008.
Son combat pour Winter's Bone
A l'affiche d'une série, The Bill Engvall Show, entre 2007 et 2009, Jennifer Lawrence se fait définitivement une place à Hollywood en 2010 grâce à Winter's Bone. Un film dans lequel elle incarne une jeune fille de 17 ans contrainte de se lancer à la recherche de son père, qui a disparu après sa sortie de prison, pour ne pas perdre la maison familiale dans laquelle elle vit avec son frère et sa sœur. Une maison qui a été utilisée comme caution par le paternel. Dans cette quête, elle se retrouve confrontée à des réseaux criminels locaux et une population pas forcément très loquace. Un rôle difficile pour lequel elle s'est vraiment battue. Il faut dire que la réalisatrice ne voulait pas au départ de cette jeune actrice jugée "trop jolie". Ce qui ne l'a pas arrêté. Ce rôle, elle le voulait tellement qu'elle a tout fait pour s'enlaidir. Elle s'est rendue à son audition à pied dans la neige - elle a parcouru plus de 13 blocks - et s'est présentée le nez bien pris et sans s'être lavée les cheveux pendant des jours.
Le tournant Winter's Bone
Une stratégie payante puisqu'elle a raflé le rôle-titre de Winter's Bone et les nominations qui vont avec. Elle s'est ainsi retrouvée en lice en 2011 pour les prix de meilleure actrice aux Screen Actors Guild Awards, aux Independent Spirit Awards, aux Golden Globes ainsi qu'aux Oscars. Inutile de le préciser - mais on va le faire quand même -, Winter's Bone a été le point de départ d'une success story impressionnante. Un "western crépusculaire au féminin, un doux cauchemar à l'immobilité mortifère", comme on le qualifiait dans notre critique, à découvrir ce lundi soir à 22h40 sur Arte.
La bande annonce du film :
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