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Au pouvoir d’identification s’ajoute celui de la nostalgie, l’ensemble n’étant pas loin de ressembler à une usine géante de madeleines de Proust. Ce qui ne veut pas dire pour autant que le film manque de saveur car Julie Delpy a le sens du détail, un côté persifleur et tranchant qui aiguise la nature « famille formidable » du récit. La réalisatrice doit aussi beaucoup à sa bande d’acteurs, au top de leur complémentarité. S’il fallait n’en retenir qu’un, ce serait Éric « Gainsbourg » Elmosnino qui, en papa cool et chaleureux tout droit sorti d’un film de Claude Sautet, s’impose décidément comme l’un des acteurs français les plus stimulants. Mais toutes ces « sympathocheries » ne suffisent pourtant pas à combler les carences originelles de ce Skylab, condamné à brasser joyeusement les mêmes clichés sans pouvoir tracer de plus ambitieuses perspectives. Autrement dit, hormis ses souvenirs de vacances – qui sont à peu près ceux de tout le monde –, Julie Delpy manque hélas de choses à filmer.
Toutes les critiques de Le Skylab
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Il ne se passe rien, vraiment. Juste des instants de bonheur, saupoudrés de rires et de souvenirs, incarnés par des acteurs exquis
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Julie Delpy a puisé dans son imagination comme dans ses souvenirs pour cette chronique savoureuse, témoignage tendre sur une France disparue et un brin idéalisée.
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Delpy réalise un film populaire comique et intelligent, en respecte les codes, les clichés et les archétypes, sans les prendre de haut, sans craindre la vulgarité à l'occasion.
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Passage au film choral réussi pour Julie Delpy avec cette comédie familiale savoureuse, hommage nostalgique aux joies disparues de l’enfance...
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Film choral et burlesque (mention à Vincent Lacoste, parfait en grand dadais), "le Skylab" cherche trop souvent la réplique qui fera mouche et cède aux facilités du pittoresque. Mais la réalisatrice démontre aussi une vraie capacité à filmer les atermoiements du cœur et à gérer de main de maître son grand bordel organisé.
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De barbecues en expéditions à la plage et soirées dans la boîte du coin, la chronique pourrait être insipide si Julie Delpy ne savait panacher joliment la candeur, le comique, le pittoresque, la tendresse.
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Julie Delply réussit à restituer toute une époque, celle de son enfance, avec une foule de personnages hauts en couleur, dont quelques spécimens gratinés qu'elle n'oublie pas de railler. Mais toujours avec drôlerie et tendresse et une troupe d'acteurs formidables
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Au-delà des questions de société, le film touche pour son foisonnant sens du détail, pour l'attention presque amoureuse avec laquelle la réalisatrice semble avoir choisi la moindre anecdote, le moindre vêtement. Loin des clichés de films de groupes, des mesquines petites histoires d'adultères et des non moins sordides secrets de famille, elle envisage le clan comme une machine à raconter des histoires.
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Ce 'big bazar' aurait pu être tonitruant, il a une douceur nostalgique et la fraîcheur des instantanés.