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Depuis la fin des années 80, Bill Plympton a développé dans son coin une forme d’animation singulière à base de dessins au crayon qui définissent une
esthétique dynamique et « sale », potentiellement énervante mais puissamment addictive. Avec ce nouveau long métrage, le réalisateur surprend par de
nouvelles audaces et rassure par sa capacité à séduire en secouant le spectateur. Encouragé par l’expérience de son précédent film, Des idiots et des anges, Plympton renonce une fois de plus aux dialogues pour développer une variation sauvage sur le thème de la jalousie dans un univers qui emprunte à la fête foraine, à la science-fiction et au film noir. Stylisés à l’extrême, les personnages évoluent dans une logique de rêve, soulignée par un accompagnement sonore qui a laissé tomber les accents rockabilly au profit d’une ambiance plus classiquement romantique, entre Kurt Weill et balades jazzy. Mais ça ne retire rien à la folie qui imprègne chaque plan.
Toutes les critiques de Les Amants électriques
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Jalousie, tromperies, manipulations, mais aussi romance fort heureusement, tout y passe sous le trait débordant et l’imagination sans limite de Bill Plympton. L’Américain a fait de l’outrance un art à part entière, et de l’humour un trait indissociable de ses étranges histoires d’amour.
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Une histoire volontairement simple, que transcende le génie visuel de Bill Plympton. Jamais l'éternel enfant terrible de l'animation n'aura poussé le vertige aussi loin.
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L’érotisation provocatrice de l’Amérique est l’un des enjeux d’une mise en scène qui donne corps aux métamorphoses les plus folles. Les délires du scénario ne sont pourtant que secondaires : en filmant d’où l’on ne filme pas, Plympton mêle art d’aimer et art d’animer.
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Le film, polarisé autour de cette entité que forment les amants, s'épanouit dans une foule de détails quotidiens rendus extraordinaires et loufoques par l'inventivité du trait, donnant à ces "Amants électriques" le souffle des plus belles histoires d'amour.
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"Les amants électriques" est le meilleur long métrage de Plympton.
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Son humour, toujours grivois et caricaturiste, revisite sans dialogues et avec gourmandise les clichés de la série B, du polar et du fantastique des années 1950 au service cette fois d’un opéra fantaisiste où l’humour et l’émotion sont enfin à égalité.
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C'est à la fois drôle et émouvant, cartoonesque et inquiétant, capable de donner le sentiment que ça art dans tous les sens tout en étant soigneusement maîtrisé. Bill Plympton illustre son scénario avec une richesse visuelle étonnante (...).
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Poids de la culpabilité, retour du refoulé, nostalgie, regrets : l’image, au sens propre comme au figuré, frappe, une fois n’est pas coutume, par sa simplicité et sa limpidité.
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Bill Plympton est de retour avec un surplus de romantisme et on aime ça !
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Coup de foudre, extase, déchirements : une histoire d'amour classique se mue en happening graphique sous le crayon fou de l'Américain Bill Plympton. Un dessin animé pour adultes, cocasse, inspiré et poétique.
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Le maître de l’animation indépendante américaine Bill Plympton nous revient avec un film d’amour décapant, qui retrouve la frénésie et la beauté stylistique de ses plus grandes œuvres, tout en développant un travail fascinant sur les jeux d’ombres et de perspectives.
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le résultat est toujours aussi "foutraque", à l’esthétique bricolée. Beau et déjanté
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Si cette réflexion sur les liens entre haine et amour au sein du couple ne se montre pas aussi trépidante et délirante que les oeuvres les plus marquantes de Plympton, l'art graphique du maître est intact (...).
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Si son style ne se réforme pas vraiment (ils sont toujours là, ses escogriffes noueux et ses plantureuses amantes aux faciès élastiques), Plympton continue de fasciner par son art de faire proliférer l'idée la plus bateau, transformant une amourette nunuche en odyssée surréaliste.