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Comment, avec un sujet aussi grave que les troubles de l’identité, l’acteur-réalisateur réussit-il à accoucher d’une comédie à ce point euphorisante ? Cette habile transposition de son spectacle à succès charme immédiatement par sa démesure, son rythme et son ton vachard et mélancolique. Anxiogène et hilarant, entre autoanalyse burlesque et règlement de comptes attendri, le film a la grâce comique et la justesse des premiers Woody Allen. Mais c’est surtout la performance démente de Gallienne, dans son propre rôle et dans celui de sa mère, qui impressionne. À la fois victime et bourreau, auguste et clown blanc, masculin et féminin, il livre une double prestation qui crée un trouble étonnant. S’il est loisible d’ergoter sur quelques baisses de régime et sur un dénouement peut-être trop abrupt, on saluera plutôt la générosité d’un film et d’un acteur dont la folie fait le plus grand bien à la comédie française.
Toutes les critiques de Les garçons et Guillaume, à table !
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Son one-man-show, on l'avait adoré. Un pur moment de drôlerie, d'humour, de tendresse. En tirer un film qui ne soit pas du théâtre sans perdre la saveur originelle du texte était un pari que Guillaume Gallienne remporte haut la main comme auteur-acteur-réalisateur.
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, Les Garçons et Guillaume, à table! Ou l'histoire désopilante de… Guillaume Gallienne, depuis son enfance dans la bonne société parisienne ...
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L’acteur-réalisateur recourt à l’autobiographie et déploie un humour ravageur pour réussir un magistral film de genres…sexuels.
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Les Garçons et Guillaume, à table ! est un petit bijou d’humour serti de vachardises mais jamais de méchanceté. En incarnant sa propre mère, Guillaume Gallienne touche au génie tout en suscitant le trouble tant l’imitation-identification est parfaite. Les séquences chez les psy ou en cure sont particulièrement prod désopilantes.
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Avec ce film hilarant, Guillaume Gallienne adapte son one-man-show à succès lancé en 2008, dans lequel il évoquait son éducation très particulière. Un pari réussi pour ce sociétaire de la Comédie Française.
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On déguste chaque réplique, on est conquis par les personnages (la grand-mère, formidable Françoise Fabian) tout en admirant la justesse de l’analyse des malentendus familiaux. Il y a tout : du rire, de l’intelligence, de la générosité et beaucoup d’émotion. On craque totalement. Les garçons et Guillaume, au top!
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Sur un thème bouleversant- le malentendu identitaire -, "Guillaume et les garçons à table !", le film, totalement folledingue joue constamment sur la trivialité et l’équivoque en les élevant vers une drôlerie et une élégance extrêmes. On n’a jamais vu un réalisateur faire rire avec une séance de lavement. Gallienne y parvient sans la moindre trace de vulgarité, aligne les vignettes - Guillaume tête de turc au pensionnat, Guillaume à l’armée, Guillaume dans les backrooms-, comme il nous convie à accepter l’incroyable méprise collective dont il a été la victime et un peu l’artisan. Le tout est mis en scène avec une intelligence délicate.
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Gallienne, hétéro et père de famille dans la vie, excelle dans les rôles efféminés et nous embarque avec délice dans son univers décalé. Un régal !
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Adaptation à l’écran d’une pièce autobiographique à succès, « Les garçons et Guillaume, à table! » est une comédie étincelante et, parfois, courageusement déculottée qui raconte la belle aventure d’un jeune homme et de ses amours flous. Certaines scènes, en équilibre instable entre la finesse et la Grosse Bertha, sont à hurler de rire. Quant à Gallienne, à la fois dans la peau de la mère et du fils, il gagne son ticket pour le César du meilleur acteur. On allait écrire : les doigts dans le nez. Mais ça ne se fait pas, à table.
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Une scène mérite encore le déplacement : un face-à-face burlesque et bégayant entre Guillaume, essayant d'échapper au service militaire, et un malheureux psychiatre de l'armée. Si vous ne riez pas, on ne peut vraiment plus rien pour vous.
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Guillaume Gallienne conte une histoire vraie tour à tour poignante et comique, et installe le spectateur dans un fauteuil de psychanalyste.
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(...) un premier film bluffant, une thérapie par le rire.
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Un film à la fois tendre et burlesque, où s’exprime tout l’humour et la sensibilité du comédien. Malgré un sujet un peu monomaniaque, Guillaume Gallienne parvient à rendre l’intime universel.
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Guillaume Gallienne évite le piège du trip exclusivement narcissique, pourtant évident, et dresse un portrait aussi drôle qu’émouvant d’une génération sans grands repères. Bravo.
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Tout le talent de Gallienne dans une comédie hilarante et sensible.
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Le “coming in” d’un homo qui se découvre hétéro... En adaptant son one-man show autobiographique, Guillaume Gallienne joue la carte de la performance et, tout en assumant la part théâtrale de son récit, signe un film inspiré. Drôle, tendre et léger.
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En adaptant sa pièce autobiographique, Guillaume Gallienne ajoute une note pop, comique et populaire au thème très contemporain de l’identité de genre : Les garçons et Guillaume, à table ! s’accorde un traitement un poil superficiel pour réussir le pari d’une comédie queer rythmée, à la fois osée et élégante.
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Gallienne ne tire pas toute la couverture à lui. Il s’entoure d’une troupe de choc, puisée notamment chez ses collègues ou ex-collègues du Français (on a même droit à une apparition de l’exquise Catherine Salviat, l’espace d’une scène). Et surtout, il parsème son film de moments d’anthologie, révèlant un sens de l’image et de l’espace qui en renforcent l’humour comme l’émotion : en points d’orgue, un séjour balnéaire en Bavière, et un cours d’équitation qui file la métaphore d’un être trouvant son équilibre. Une vraie réussite.
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Sans doute Gallienne, tout en générosité, voire en don de soi, s’expose-t-il parfois avec ce premier film au fameux dicton pisse-froid «Qui trop embrasse mal étreint». Pour notre part, on préférera toujours être trop embrassé que pas assez.
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Dans ce film adapté d'une pièce de théâtre du même nom, Guillaume Gallienne revient sur son passé d'enfant et d'adolescent délicat, sensible, adepte du travestissement et fou amoureux de sa mère, au sein d'une famille de la grande bourgeoisie française où on l'étiqueta homosexuel dès son plus jeune âge, et lui témoigna à ce titre un certain mépris. Traité sur le mode de la farce, ce film beaucoup plus conservateur qu'il ne l'affiche, pâtit d'une mise en scène empesée.
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Foncièrement inégal, ce premier film du comédien Guillaume Gallienne alterne un humour décalé pas toujours maîtrisé et de jolis moments introspectifs. Attachant.
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L'essentiel, surtout, c'est que, pendant une heure trente, "Les garçons et Guillaume, à table !" parvient à euphoriser une salle de cinéma. Par les temps qui courent, ce n'est pas si fréquent.
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Guillaume Gallienne adapte sur grand écran sa pièce autobiographique et signe sans aucun doute la comédie de cette fin d'année. Parce qu'il a su puiser dans son expérience personnelle son essence universelle et qu'il le fait avec la plus grande honnêteté, Les Garçons et Guillaume, à table ! saura à coups sûrs atteindre sa cible : le coeur du public.
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Certes, tout le monde a le droit d'aimer un mauvais film comme celui-là. Même les cinéphiles. C'est émouvant, d'ailleurs : ils semblent, soudain, faire leur coming out. Et en deviennent, forcément, douloureux et beaux...
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Espérons qu’après le carton attendu de ce premier titre, Gallienne parviendra à faire entrer davantage de complices dans son univers égotiste, peut-être sincère mais assez exténuant.