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Le titre français est ironique : de lune de miel il ne sera pas beaucoup question pour la Roumaine Mara, ni avec son tout nouvel époux américain ni avec les États-Unis. Face aux suspicions de l’administration quant à son mariage (elle est jeune, étrangère et déjà mère, son mari est plus âgé et son passé, trouble), Mara va aller de désenchantement en désenchantement. Pour son premier long métrage en solo (elle avait auparavant cosigné un segment du film collectif Contes de l’âge d’or), Ioana Uricaru signe une charge virulente contre le protectionnisme américain sans passer sous silence les petits arrangements avec la vie de son héroïne résiliente. Cruel et ambigu, Lune de miel rappelle – en moins abouti cependant – le cinéma de Cristian Mungiu, mentor de la réalisatrice.