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Les critiques de Première

  1. Première
    par Isabelle Danel

    Tourné en 1985 et resté inédit en salles, le premier film de Gus Van Sant est une fulgurante découverte. En un somptueux noir et blanc à la fois granuleux et limpide (plus quelques inserts en couleur), cette adaptation de l’unique roman du poète de Portland, Walt Curtis, préfigure l’œuvre que l’on connaît déjà en une ode aux laissés-pour-compte, aux losers errants perdus loin de chez eux et qui meurent sur le bord de la route. (…) Gus Van Sant filme la nuit comme personne (…) Les nuages passent à toute vitesse comme dans My Own Private Idaho, le temps s’écoule sans prévenir comme dans Elephant ou Last Days, la différence fait figure de normalité et les cahots de la vie sont autant de raisons pour chérir la liberté.