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Les films autrichiens ont ceci de commun avec les russes (cf Elena, ce mois-ci) qu’ils n’incitent pas à l’allégresse. Dans la lignée de Michael Haneke, Ulrich Seidl (Dog Days) ou Markus Schleinzer (Michael), Karl Markovics dresse un tableau peu engageant de la société autrichienne, grise et déshumanisée, à coup de plans fixes économes en dialogues. La première partie du film, qui montre Roman se faire rabrouer et humilier en permanence, a quelque chose d’involontairement comique tant Markovics appuie le trait de la glauque attitude. Puis, un événement inattendu précipite le film et le héros dans une autre dimension, celle du vertige identitaire et des grandes questions existentielles avec espoir à la clé. C’est à ce moment précis que le titre Nouveau souffle prend définitivement tout son sens.
Toutes les critiques de Nouveau souffle
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Évitant aussi bien le happy end trop beau pour être vrais que la noirceur extrême, Markovics montre les fragiles victoires provisoires dans la grisaille d'une existence contemporaine.
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[Le réalisateur] ne quitte pas son héros, s'attache à montrer combien les épreuves qu'il affronte l'humanisent au lieu de le durcir. L'idée saugrenue qu'on puisse revivre grâce à des morts devient, grâce à sa sensibilité (et celle de son acteur) étonnamment juste.
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Bonne surprise : Nouveau souffle, un étonnant récit initiatique, fait preuve d'une rigueur et d'une exigence qui disqualifient le misérabilisme. Incarné par un jeune acteur sidérant (Thomas Schubert, une révélation), le film se distingue par la subtilité de son scénario et la cohérence de sa mise en scène. Une histoire de reconstruction qui, malgré sa terrible noirceur, mérite d'être découverte.
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Un premier film surprenant à l'ambiance maîtrisée (...) Nouveau Souffle marque les débuts, très prometteurs, de l'acteur Markovic derrière la caméra et révèle le jeune Thomas Schubert, dont les talents seront à suivre.
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Dans la lignée d'un Michael Haneke, ce film s'assimile à un jeu de piste identitaire et suicidaire. Mais n'exclut pas, au bout du chemin, la lumière.
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Le cinéaste se penche sur ce parcours d'apprenti en le laissant mariner dans un réel peu amène, mais dont la précision s'avère être un excellent moteur fictionnel.
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Le déroulement apparemment optimiste du récit n'empêche pas une peinture noire et cruelle de la société autrichienne, celle-ci se devinant, en creux de la quête du personnage principal.
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Si la présence intense de son jeune acteur non professionnel, qui est de chacun des plans, impose un semblant de tension, jamais le film ne parvient à se trouver tout à fait.