Toutes les critiques de Pianomania, à la recherche du son parfait

Les critiques de Première

  1. Première
    par Isabelle Danel

    Un jeune homme, sorte de ludion débonnaire, vibrionne autour de grands noms du piano classique comme Alfred Brendel ou Pierre- Laurent Aimard. Au service du son parfait, Stefan Knüpfer va et vient, change les feutres, accorde et réaccorde. Mais cette réjouissante dévotion à l’art manque d’une scénarisation. Durant le générique de fin, on entrevoit des images singulières montrant les entrailles « vivantes » de l’instrument qui auraient avantageusement pu remplacer les plans d’interviews face caméra. Il y a bien un sujet, mais il manque le cinéma.

Les critiques de la Presse

  1. Le Monde
    par Thomas Sotinel

    Les réalisateurs Robert Cibis et Lilian Franck n'ont pas peur d'entrer dans les détails, mais ils ne se soucient guère de savoir qui pourra les suivre. Leur façon de filmer appartient plutôt à l'univers de la télévision, mais - sans doute parce que le decorum de la musique classique est contagieux - ils gardent vis-à-vis de leurs personnages, à commencer par le premier d'entre eux, le très blond et très juvénile accordeur, une distance qui empêche de percevoir autre chose que leur comportement professionnel.

    Si bien que le secret des sons qui sortent d'un piano est minutieusement décrypté sous les yeux des béotiens sans que ceux-ci progressent beaucoup dans leur compréhension du mystère de la musique.

  2. Télérama
    par Pierre Murat

    Les vedettes de ce documentaire ne sont pas les pianistes stars qui répètent leurs prochains concerts. Mais Stefan Knüpfer. Une des chevilles ouvrières du Konzerthaus de Vienne, et le collaborateur privilégié des plus grands, qui les aide à extraire de leur instrument quelque chose qui ressemblerait au « son parfait ». On le voit prévenir, passionné et inquiet, les désirs de l'artiste, et même les anticiper, changer de piano en cours de route (sauf que, catastrophe, les têtes des marteaux s'avèrent inadéquates à 0,7 millimètre près...), modifier l'acoustique de la salle avec force absorbeurs en feutre et réflecteurs en verre... Bref, Stefan Knüpfer devient, peu à peu, une sorte d'Indiana Jones, et sa recherche du Graal musical, aussi mouvementée qu'un (bon) blockbuster hollywoodien...