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L’idée du film, super efficace, explique sans doute le petit buzz qui accompagne Snow Therapy depuis sa présentation au dernier Festival de Cannes. À partir de ce postulat, il y avait de quoi fabriquer, au choix, une fable philosophique, une comédie bien grinçante sur la crise contemporaine de la masculinité, ou un psychodrame sur un ménage en crise. Le problème, c’est que le réalisateur passe toutes ces hypothèses en revue sans jamais en choisir aucune, créant des ruptures de ton très brouillonnes, voire franchement incompréhensibles. Il y a certes une évidente aisance formelle dans la mise en scène pince-sans-rire de Ruben Ötslund, mais sa petite musique sardonique le fait surtout ressembler à un épigone maladroit et "gentil" de l’Autrichien sadique Ulrich Seidl ("Paradis : Amour").
Toutes les critiques de Snow Therapy
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Particulièrement bien ficelé, le film questionne, au travers d'une histoire simple, des codes sociaux universels.
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Que la montagne est belle dans "Snow Therapy", film suédois très réussi, où le décor sublimé devient vite un personnage à part entière.
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le film de Ruben Östlund aborde l’instinct, ses failles et les regrets qu'il engendre. Fort et subtil.
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Ce film vous laissera un léger arrière goût amer durant quelques jours. Le réalisateur Ruben Östlund vous place face à un miroir implacable et sans concessions, face à vous-même tout simplement.
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Fabuleuse chronique étalée sur une semaine, cette sombre comédie de Ruben Östlund repose sur la sublime beauté des paysages, l’activité nocturne pour rendre les pistes fréquentables, le décor géométrique de l’hôtel merveilleusement situé, lieu d’un huis clos qui tourne à l’aigre, l’humour habilement distillé par le metteur en scène.
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Ruben Östlund brosse un portrait sans concession de l'homme moderne dans cette comédie grinçante.
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Luis Bunuel nordique biberonné à l'aquavit, Ruben Östlund signe là une comédie mordante mais profondément humaine, dans laquelle on rit avant tout de nous-même.
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La finesse du scénario repose également sur le juste dosage entre le comique et le tragique à travers une écriture subtile, un bon sens du timing porté par d’excellents comédiens et l’ambivalence de certaines scènes auxquelles on ne sait comment réagir. Seul bémol : Östlund semble parfois s’acharner vis-à-vis du personnage de Tomas.
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"Snow Therapy" brille par sa finesse d’écriture, sa justesse comique, ses plans-séquences atypiques et la qualité du jeu des interprètes (tous formidables). Une comédie qui nous fera, c’est certain, appréhender notre prochain séjour au ski autrement.
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Fort de son pitch imparable, de son cadre précis et de son rythme prégnant attisant la tension, Ruben Östlund tricote ici une comédie grinçante sur un couple en crise ouverte, soudain torpillé par ses peurs et sa culpabilité. Savoureux.
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Au-delà du couple, le cinéaste observe une société privilégiée, mais qui pète de trouille, asphyxiée par le principe de précaution, la normalisation forcée des comportements, l'absence criante de solidarité. Le tout dans un style glaçant, comme la neige.
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Multipliant les longs plans fixes, la mise en scène, bien qu’un peu lente, n’est pas sans rappeler celle d’un certain Stanley Kubrick dans sa forme et son sens du glaçant et du grinçant.
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Tourné dans le cadre majestueux de la station alpestre des Arcs, ce drame psychologique suédois offre de vertigineuses séquences de ski, de belles descentes nocturnes aux flambeaux, mais aussi un effrayant épisode d'avalanche.
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Fable cruelle dans les Alpes françaises, où une avalanche vient bouleverser le cocon familial. Le Suédois Ruben Ostlund y défend sa vision pessimiste de l’humain.
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Une grande dose d’humour, un sens du ridicule et une poésie contemplative (...) La virtuosité de la mise en scène, l’excellence des acteurs et de l’écriture et l’atmosphère générale, soulignée par la photographie majestueuse, expliquent en grande partie pourquoi le long métrage a obtenu le Prix du Jury dans la section Un Certain Regard à Cannes.
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Le réalisateur suédois s’interroge sur le rôle des hommes, des pères, et tourne en dérision la pression qu’ils subissent chaque jour pour se comporter en héros. Entre malaises et sourires.
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Ce n'est pas vraiment "Les bronzés font du ski", plutôt "Le Mépris" de Godard, mais sans Godard et avec les montagnes. Kieslowski et Antonioni traînent ici et là, dans les coins. Que du beau monde. Ce film est un exorcisme.
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Image chiadée, Bach rythmé par les canons de neige et intrigue bien concentrée, Force majeure commence sur les chapeaux de roue avant d’instaurer un malaise lancinant. Le public rit à gorge déployée mais d’un rire gêné qui n’est pas sans rappeler le climat de Festen de Thomas Vinterberg.
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Rien ne sort véritablement de ce petit jeu de massacre qui laisse bizarrement tout le monde indemne. Tout est à la fois totalement intériorisé par les personnages et sursignifié par la mise en scène. On reste donc un peu à l’écart de ce film tiède qui use et abuse des métaphores un peu trop visibles pour consolider un propos finalement pas bien clair. Reste tout de la même la maîtrise formelle de Östlund et quelques moments de comédie acide éparse plutôt séduisants.
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Comme le précédent film du cinéaste ("Happy Sweden"), une satire sociologique – certes mieux maîtrisée et plus concentrée, mais grossière tout de même.
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Très construit, le film finit pourtant par lasser. Rythmant les séquences par de brefs gimmicks musicaux, répétant de manière de plus en plus signifiante les travaux nocturnes des machines à remblayer, le ton perd, à mesure que le récit avance, en froideur ce qu'il gagne en pesanteur discursive.
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Le réalisateur suédois ausculte avec une précision entomologique le dérèglement d'une famille en vacances dans une station de ski, une avalanche lointaine provoquant chez le père un accès de couardise. Si le film est écrasé par son formalisme (sur-composition des plans), il trouve tout de même les ressources nécessaires pour échapper à sa cruauté programmatique.
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Ruben Ötslund revendique son influence d'un cinéma autrichien stylisé et ultra-rigide, jouissant du malaise. Ce ne serait qu'une démonstrative copie de disciple si l'humour n'était pas aussi méchant, si la narration n'était pas aussi ludique, si le cauchemar n'était pas aussi éveillé.
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Drame psychologique autour d'une famille en danger, le film n'est pas non-plus dénué de touches d'humour, même s'il est plutôt… glaçant.
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Plus grinçante qu’un remonte-pente rouillé, cette comédie amère et montagnarde tourne autour d’une situation forte à la façon d’une pièce de théâtre. Une théâtralité qui alourdit et enferme le film sur lui-même.