Cinquante Nuances de Grey : des idées pour réussir la suite

Cinquante Nuances de Grey : des idées pour réussir la suite

Cinquante Nuances de Grey : des idées pour réussir la suite

Virer l'auteur

L?Anglaise <strong>E.L. James</strong> (de son vrai nom Erika Leonard), l?auteur de la trilogie<em> Cinquante nuances de Grey</em> et qui a obtenu grâce au film un statut au sein de la PGA (le syndicat des producteurs US) s?est clashée avec la réalisatrice <strong>Sam Taylor-Johnson</strong> pendant la production du film et a obtenu gain de cause pour garder la fin du film fidèle au roman (?voir les détails ici?). La voilà de retour à la charge pour écrire le scénario de Fifty Shades Darker. Pourtant, c?est quand le film (écrit par <strong>Kelly Marcel</strong>) s?éloigne du bouquin au demeurant bien mauvais qu?il devient meilleur, presque bon. Moralité : ne pas laisser James s?approcher du clavier.

Cinquante nuances de bien ?

Fifty Shades Darker, la suite de Cinquante nuances de Grey, a du mal à se monter après la promo douloureuse du premier film : négociations salariales ardues, passage en force de l?auteur E.L. James dans la production, critiques négative, départ de la réalisatrice... Avec un box-office aussi monumental (558,6 millions de dollars raflés dans le monde, plus gros hit de 2015 pour l?instant), le studio Universal est obligé de lancer les deux suites de la romance sado-maso de Christian Grey (<strong>Jamie Dornan</strong>) et Anastasia Steele (<strong>Dakota Johnson</strong>),<em> Cinquante nuances plus sombres</em> et <em>Cinquante nuances plus claires</em> (Fifty Shades Freed). Et si Universal faisait de bons films plutôt qu?une adaptation mollassonne et opportuniste ? On a quelques idées.<strong>Sylvestre Picard (@sylvestrepicard)</strong>

Engager un scénariste (et surtout un réalisateur)

Corollaire du fait de virer l?auteur : engager un duo scénariste/réalisateur avec une vraie idée de cinéma. <strong>Sam Taylor-Johnson</strong> a fait un boulot honnête mais très bateau sur le film (la scène du contrat éclairée en rouge par Seamus McGarvey, chef op d?Avengers et Godzilla, était cool). Et aujourd'hui c'est fait : ?Sam ne réalisera pas <em>Fifty Shades Darker</em>?. Il faut quelqu?un de plus costaud dont le simple nom provoque l?excitation et l?intérêt pour ceux qui comme nous n?aiment pas les romans et le premier film. Genre, soyons dingues, Brett Easton Ellis au script (comme l'auteur d'<em>American Psycho</em> le réclamait lui-même) et <strong>Bertrand Bonello </strong>à la caméra. Ou <strong>Kathryn Bigelow</strong>. Ou <strong>Céline Sciamma</strong>.

Changer le casting

<strong>Jamie Dornan</strong> et <strong>Dakota Johnson</strong> ?négocient âprement leur salaire? pour Fifty Shades Darker ? OK, barrez-vous. On trouvera bien d?autres acteurs pour vous remplacer. Au diable la cohérence : si l?alchimie entre Jamie et Dakota était faible à l?écran, pourquoi devoir se les coltiner pendant deux autres films ? S?ils ont des contrats en béton armé comme on s?en doute, ça coûtera évidemment cher à la production de les envoyer à Pôle emploi. Mais on pourra enfin avoir, par exemple, l?acteur porno <strong>James Deen</strong> ou <strong>Matt Bomer </strong>en Christian Grey et <strong>Alexis Bledel</strong> en Ana (comme le voulaient les fans du bouquin). Ca vaut le coup.

Faire le film en 3D, IMAX, Atmos et 48FPS

Cinquante nuances de Grey aurait coûté 40 millions de dollars (37,7 millions d?euros). Une somme assez ahurissante au vu du résultat final : un film sans effets spéciaux dingues qui se passe dans quelques appartements avec deux acteurs, voire trois. Le coût des suites risque d?exploser (le premier Twilight a coûté 37 millions, le dernier 120?), et donc pourquoi se priver ? il faut faire le film en 3D, en 48 images/secondes, tourner en IMAX et en son Atmos. Faire le Gravity du blockbuster romantico-sexuel. Sinon, on vous prévient, on n?ira pas voir le film, ?ou on en dira encore du mal?.

Mettre plus de cul

11 minutes de sexe plutôt soft sur 2h05 de film, de la séduction pas excitante le reste du temps? Vendu comme une romance sulfureuse, Cinquante nuances de Grey s?est révélé somme toute hyper gentillet. Un peu comme un film d?arts martiaux sans baston. La solution est toute simple : plus de cul. Rappelons-nous le carton de Basic Instinct en 1992, autrement plus hot. On veut du sexe sur grand écran.