Benoit Poelvoorde, Victoria Abril, Carla Bruni, Clémentine Célarié ou encore Pierre Richard font partie des signataires.
C'est le soir du réveillon de Noël que Le Figaro a publié une tribune, défendant "le monstre sacré" du cinéma français, Gérard Depardieu. Tout en respectant le temps de l'enquête, une cinquantaine de personnalités ont uni leurs plumes pour dénoncer ce "torrent de haine qui se déverse" sur l'acteur depuis le Complément d'enquête de France 2 illustrant ses dérives sexistes.
"Nous sommes artistes, écrivains et producteurs de cinéma. C'est à ce titre que nous nous exprimons ici. Nous ne souhaitons pas entrer dans la polémique, et laissons la Justice faire son travail. Gérard Depardieu est probablement le plus grand des acteurs. Le dernier monstre sacré du cinéma. Nous ne pouvons plus rester muets face au lynchage qui s'abat sur lui, face au torrent de haine qui se déverse sur sa personne, sans nuance, dans l'amalgame le plus complet et au mépris d'une présomption d'innocence dont il aurait bénéficié, comme tout un chacun, s'il n'était pas le géant du cinéma qu'il est."
Parmi les signataires, Benoit Poelvoorde, Nathalie Baye, Carole Bouquet, Jacques Dutronc, Charlotte Rampling, Nadine Trintignant, Gérard Darmon ou encore Victoria Abril, Pierre Richard, Carla Bruni, Brigitte Fossey, Vincent Perez, Antoine Duléry ainsi qu'Yvan Attal, Clémentine Célarié et Arielle Dombasle.
"Lorsqu'on s'en prend ainsi à Gérard Depardieu, c'est l'art que l'on attaque, dit aussi leur communiqué commun. Par son génie d'acteur, Gérard Depardieu participe au rayonnement artistique de notre pays. Il contribue à l'histoire de l'art, de la plus haute des manières. Il fait partie de cette histoire, et continue de l'enrichir. Pour cela, la France lui doit tant. Le cinéma et le théâtre ne peuvent se passer de sa personnalité unique…"
Accusé d'agression et de violences sexuelles, le comédien phare de Cyrano de Bergerac est dénoncé par pas moins de 13 femmes, comme l'a révélé l'enquête de Mediapart publiée en avril 2023. En octobre, il a dédié une lettre ouverte au Figaro, tentant de rétablir la vérité : "Je ne peux plus consentir à ce que j’entends, ce que je lis sur moi depuis quelques mois. Je croyais m’en foutre, mais non, en fait non. Tout cela m’atteint. Pire encore, m’éteint."
C'est l'épisode Complément d'enquête du 7 décembre, réalisé par Damien Fleurette, Daniele Vella et Emmanuel Baert, qui précipite la chute du comédien français. Depuis, Julie Depardieu, la fille de l'acteur, s'est exprimée à la télévision sur ce qu'elle considère relever de l'acharnement : "Franchement, c'est une chasse a l'homme inédite", avait-elle exprimé sur le plateau de CNEWS.
Sa "Femme d'à côté", Fanny Ardant, a également témoigné dans La Depêche en dénonçant un "tribunal populaire" puisque l'acteur n'a pas encore eu l'occasion de comparaître devant la Justice : "Je peux dire que ce qu'il se passe avec Gérard, c'est une mise à mort.", a déclaré l'actrice.
La participation à la tribune du Figaro n'a rien d'anodine pour le public, qui s'indigne de lire l'implication de certaines célébrités. En outre, suite à sa participation à la tribune, Pierre Richard s'est vu évincer de son rôle d'ambassadeur au sein de l'association de protection à l'enfance Les Papillons.
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