Julio Bressane est un réalisateur, producteur, scénariste et acteur brésilien. De son nom complet Julio Eduardo Bressane de Azevedo, il est né le 13 février 1946 à Rio de Janeiro. On lui offre sa première caméra alors qu'il n'a que onze ans. Julio Bressane se passionne alors immédiatement pour le septième art. Très jeune déjà, il rencontre les représentants brésiliens du mouvement cinématographique en vogue à l'époque, le Cinema Novo, parmi lesquels Paulo Cezar Saraceni, Glauber Rocha et Leon Hirszman. Julio Bressane n'étudie pas le cinéma. Autodidacte, il apprend au fur et à mesure de ses expériences. En 1965, il est engagé comme assistant du réalisateur Walter Lima Junior pour le film O Lenino de Engenho. Dix ans plus tard, il s’essaie à la réalisation avec son court-métrage Lima Barreto : Trajetória. Il enchaîne avec trois longs-métrages : Cara a Cara, O Anjo Nasceu et Matou a Familia e Foi ao Cinema, qui ont tous participé à la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes. Ces œuvres tranchent avec le Cinema Novo et sont qualifiées de cinéma marginal ou udigrudi (underground). Le style de Julio Bressane est très expérimental. Il tourne de façon improvisée, ce qui donne des films audacieux et pleins de créativité. Avec Roger Sganzerla, considéré lui aussi comme l'un des fondateurs du mouvement udigrudi, et Helena Ignez, il crée la maison de production Belair en 1970, spécialisée dans la réalisation de films à petit budget. Malheureusement, le travail prolifique des trois collaborateurs - ils tournent sept films en deux mois - est stoppé par la dictature militaire qui s'installe dans le pays. Leurs films sont censurés non seulement par le pouvoir en place, mais également par le monde du cinéma brésilien. Ils doivent s'exiler. Julio Bressane sillonne alors la planète, séjournant tour à tour à Paris, où il terminera trois de ses films tournés au Brésil, à Londres, à New York, au Maroc et en Asie, en se consacrant toujours au cinéma. Il regagne son pays natal en 1973. À partir de là, il réalise de nombreux films : O Monstro Caraíba en 1975, A Agonia en 1977, Cinema Inocente en 1979, ou encore Brás Cubas en 1985. En 2007, il présente Cleópatra, dans lequel Alessandra Negrini tient le rôle-titre. Aux côtés de cette dernière, on retrouve notamment Miguel Falabella dans le rôle de Jules César, alors que Bruno Garcia y immortalise Marc Antoine. Cleópatra a été présenté au Festival de Venise hors compétition et a été élu Meilleur Film au quarantième Festival du cinéma brésilien de Brasilia. L’année suivante, il dirige une nouvelle fois Alessandra Negrini dans L’Herbe du rat, drame dont il partage la mise en scène avec Rosa Dias. En France, le film L’Herbe du rat sort le 10 juin 2009.
