Pedro Calderon de la Barca

Auteur et poète dramatique espagnol du XVIIème siècle, Pedro Calderon de La Barca de Henao y Riaño est né à Madrid le 17 janvier 1600. Il est issu d’une famille aisée au sein de laquelle il a deux frères et trois sœurs. Son père, Don Diego Calderon de La Barca, travaille dans l’administration des finances. Sa mère, Doña Ana Maria de Henao y Riaño, fait partie d’une lignée de nobles. Malheureusement Pedro Calderon de La Barca devra passer la moitié de son enfance sans leur présence. Vers 1608, le petit Pedro Calderon de La Barca entre au Collège Impérial de la Compagnie de Jésus à Madrid. Son enseignement y est parfaitement assuré, notamment en latin, en rhétorique, ainsi que dans la lecture des classiques. A l’âge de dix ans, Pedro Calderon de La Barca fait face au décès de sa mère. En 1614, alors qu’il n’a encore que quatorze ans, il compose sa toute première pièce. En 1615, son père meurt à son tour. Le souhait qu’il émet dans son testament est que Pedro Calderon de La Barca suive une carrière ecclésiastique. Mais cela ne correspond en rien aux aspirations de ce dernier. À Alcala de Henares, Pedro Calderon de La Barca entame un cursus d’études supérieures en droit. Il le poursuivra ensuite à Salamanque. Pourtant, il n’ira pas au bout de cette formation. Néanmoins, ces années de formations intenses lui laissent un style rédactionnel et une culture générale considérables. A partir de 1620, il s’inscrit dans plusieurs compétitions de poésie. C’est aussi dans cette période qu’il rédige ses premiers ouvrages dramatiques. En 1621, les trois frères Calderon sont lourdement impliqués dans une affaire de meurtre. Pedro va devoir aller jusqu'à vendre la charge de son père afin d’indemniser les proches de la victime. En 1623, au Palais Royal est représenté pour la première fois Amour, Honneur et Pouvoir. Il s’agit de sa première comédie. En 1629, Pedro Calderon de La Barca est accusé de violation d’un lieu sacré. Il avait en fait poursuivi l’agresseur d’un de ses frères jusque dans un couvent de religieuses où il était allé se réfugier. Il enchaîne ainsi une période de démêlés avec la justice et le clergé. Pourtant, il est difficile de lui résister tant son intellectualisme plaît. En 1635 décède le dramaturge espagnol Lope De Vega. Il est le seul qui faisait de l’ombre au travail artistique de Pedro Calderon de La Barca. D’ailleurs, à partir de cette date, ce dernier devient définitivement le favori de la cour en matière d’écriture théâtrale. Pedro Calderon de La Barca commence ainsi à écrire ses œuvres majeures. En 1636, le Roi d’Espagne, Philippe IV, est tellement séduit par son écriture qu’il le met entièrement à ses aises à la cour. Un an après, Calderon est promu Chevalier de l’Ordre de Saint-Jacques. Cependant ce titre ne lui sera pas attribué longtemps. Selon le clergé, il n’est pas digne de vêtir l’habit de chevalier à cause de la fonction de son défunt père. Il lui faut obtenir une autorisation du Vatican. En 1640, Pedro Calderon de La Barca participe aux campagnes contre la rébellion des Catalans en tant que simple soldat. Il en revient blessé à la main et met un terme à sa carrière militaire. En 1651, Calderon se fait ordonner prêtre. C’est à cette époque qu’il reconnaît un petit d’environ quatre ans comme son fils. Il lui était arrivé auparavant de présenter ce même enfant comme son neveu. Il entame ensuite une période de retraite qu’il est ensuite obligé d’interrompre pour des raisons médicales. Lorsqu’il revient à Madrid, il est réintégré à la cour. Au vu de ces nouvelles attributions religieuses, Calderon arrête d’écrire pour le théâtre populaire. Il se met à composer des autos sacramentales et des petits divertissements pour la cour. En 1663, Philippe IV d’Espagne le fait chapelain. Sa notoriété à la cour est assise et sans cesse grandissante. C’est en 1680 qu’est présentée, au Théâtre du Buen Retiro, la dernière pièce théâtrale de Pedro Calderon de La Barca, en présence du nouveau Roi d’Espagne Charles II, fils de Philippe IV, sur le trône depuis 1665. Le 25 Mai 1681 Pedro Calderon de La Barca décède à Madrid, sa ville natale. Il avait quatre-vingt-un ans. Ses comédies les plus célèbres sont La Vida es sueño, titre traduit en français par La vie est un songe, Casa con dos puertas; La Dama duende, traduite en français par d'Ouville, sous le titre de l'Esprit follet; Mañanas de abril y maio, El Incanto sin incanto; El Secreto a voces; Mejor esta que estaba. Parmi ses drames nous pouvons citer La Devocion de la cruz et Medico de su honra, un drame conjugal; A secreto agravio, secreta venganza; El Mayor monstruo los celos; El Pintor de su deshonra; El Alcalde de Zalamea; Las Tres justicias en una; Un Castigo en tres venganzas; enfïn, Amar despues de la muerte, qui sont tous considérés comme des œuvres majeures. C’est dire l’héritage important que Pedro Calderon de La Barca a légué à la littérature européenne et mondiale.