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Cartouches gauloises est un long-métrage digne et généreux, courageux aussi de la part d'un cinéaste d'origine algérienne qui présente avec une certaine compassion un personnage de harki. Un film lumineux et cruel sur une page de l'histoire personnelle de son auteur qui et aussi une page de notre histoire collective. En parvenant à marier ces deux approches, Mehdi Charef touche au coeur.
Toutes les critiques de Cartouches Gauloises
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Ce gamin [Ali, 10 ans en 1962], interprété par le jeune Hamada, c'est Medhi Charef lui-même. Normal s'il signe un film qui lui ressemble. La tendresse, la générosité, l'insouciance et la gravité de l'enfance habitent ce nouveau long-métrage où, quelque soit le camp dans lequel les personnages se trouvent, tous sont portés à leur façon par un amour immense de l'Algérie. C'est la plus grande réussite de ce film qui réchauffe le coeur.
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Il filme avec ferveur une saison blanche et sèche, où les colons disparaissent un à un, tels les dix petits nègres d’Agatha Christie. Pour mieux laisser le jeune Ali – mais sans doute faudrait-il dire le jeune Mehdi – seul, face aux espoirs et aux mirages.
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Cette succession de drames et d'horreurs devrait donner une idée de la violence et de la force des courants qui ont défait un pays pour en faire naître un autre. Il arrive parfois que l'effet désiré survienne. Mais trop souvent la mise en scène se contente de faire passer les personnages par les figures convenues du film historique, avec ses allusions limpides, ses réactions stéréotypées.
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Installé au coeur des paysages lumineux de son enfance, le cinéaste gratte ses propres cicatrices pour se saisir de l'Histoire. L'arrière-plan dramatique est largement documenté, mais le scénario éparpillé entre une multitude de personnages se contente d'accumuler les scènes démonstratives. Les bons sentiments ne créent pas l'émotion et on regrette qu'un tel traumatisme n'ait inspiré que ce témoignage sans grande aspérité.
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L'histoire d'Ali, c'est celle du cinéaste Mehdi Charef. Et elle nous dit quelque chose de très intime sur l'enfance dans la violence d'une guerre qui ne disait pas son nom.