Hasta la vista !

Cette nouvelle pépite du cinéma flamand évite l'écueil du film sur le handicap. On adore !

Sans mauvais jeu de mots, Hasta la vista avait tout d’un film clampin : menace du mélo indigeste et fastoche, concurrence involontaire d’Intouchables, et parrainage de Claude Lelouch, ici distributeur, pas toujours heureux dans ce rôle de mentor (remember Nos amis les terriens). Et pourtant, cette petite comédie triviale et décomplexée parvient à tenir son frêle équilibre, plus subtile qu’elle n’en a l’air dans l’art d’affronter les clichés ou de les retourner comme une crêpe. L’ADN du scénario, qui combine le road movie (le voyage en Espagne), le teen movie (le dépucelage adolescent) et la tragédie du handicap, suffit à entrevoir la richesse narrative du film, chaque piste complétant l’autre, ou la réajustant presque mécaniquement. Un bel alliage qui insuffle à l’ensemble une respiration naturelle qui mène le film sans effort jusqu’à son petit El Dorado final.

Parvenant à faire passer le temps d'un film l'amitié, l'amour et l'humanisme avant le handicap, Hasta la Vista est de la trempe de ces oeuvres qui nous donnent envie de vivre plus intensément.

Trivial ? Peut-être, mais impeccablement juste, en dépit d'une fin mélo. Cette fiction se fout de notre condescendance, réclament juste notre narquoise complicité. Assurément acquise.

Empoignant frontalement le tabou de la sexualité des handicapés, ce road-movie évite les embardées vers la pathos et les trémolos, compassionnels pour nous offrir de purs moments de comédie. Ici la force de la gravité n'exclut jamais la farce. Gageons qu'après le duo d'Intouchables cette triplettes de Belgique vous touchera aussi en plein coeur.

Si elle n'a pas la grâce d'Intouchables, cette émouvante comédie mérite quand même le détour pour son ton franc du collier qui explose les tabous avec bonne humeur.

Un petit bijou d'humour tendre. Coup de coeur !

Si elle n'a pas la grâce d'Intouchables, cette émouvante comédie mérite quand même le détour pour son ton franc du collier qui explose les tabous avec bonne humeur.

Le point fort d'"Hasta la vista" ? Sa façon naturelle de naviguer entre rire et émotion.

Si ce road-movie démarre avec quelques scènes parfois difficiles à supporter, très vite on rit et on s'émeut des situations justes et cocasses engendrées par le trio. L'humour noir, version belges, est omniprésent dans ce long-métrage où il est aussi question d'amour, d'amitié... et de luxure.

Succès phénoménal en Flandre, ce buddy movie aux allures commerciales vaut surtout le détour pour son jeu d’acteur plus vrai que nature que pour son armada de gags sur la libido des handicapés, parfois poussifs.

Comme Intouchables, ce road-movie (basé, lui aussi, sur une histoire vraie) ne sombre jamais dans le pathos et réussit à désamorcer la gravité de son sujet grâce à un humour drôle et grinçant. Une belle leçon de vie et d’amitié.

Avec sa franchise et sa vitalité, ce road-movie flamand en fauteuil roulant slalome entre les clichés et évite le pire des écueils : l'apitoiement.

Les conventions du scénario et de la mise en scène finissent par miner l'audace de l'idée initiale.

Un « Intouchables » version road-movie flamand, moins propre sur lui, volontiers mécréant, jamais lisse ni politiquement correct, qui ose tout et, mis à part un final lacrymal convenu, ne loupe presque rien.