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Le Norvégien Erik Poppe a été photographe de presse. Il transpose ici son expérience à travers le personnage de Rebecca, reporter de guerre sommée de choisir entre sa famille et sa vocation après une blessure en Afghanistan. Beau sujet que cette difficile réacclimatation à la vie domestique pour qui a besoin d’adrénaline. Dommage que la réalisation souffre du même syndrome que son sujet ; haletante lorsqu’elle montre la journaliste sur le terrain, elle flotte durant les scènes familiales. Les séquences d’ouverture et de conclusion au sein d’un groupe de talibans préparant un attentat sont toutefois marquantes et offrent un contrepoint puissant et glaçant au reste du film.
Toutes les critiques de L'Épreuve
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Titillant la corde sensible au long de son film, Erik Poppe laisse finalement son spectateur aussi attéré que son héroïne, ramenant l’idéal romanesque dont il n’avait pas voulu se départir à portée d’un réel terrible, épuisant.
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De tous les plans du film, Juliette Binoche livre une prestation exceptionnelle dans le rôle de cette femme qui assiste, comme tétanisée et impuissante, au stress et à la douleur de ses proches.
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Le résultat est là. On suit ce couple dans sa lutte quotidienne pour la “survie” de la famille, loin de la guerre, terrain de jeu favori de l’héroïne. Et on y croit.
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"L’Épreuve" n’évite donc pas certains clichés, mais offre des scènes déchirantes, notamment entre la mère et sa fille.
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Intense, l'ensemble a toutefois quelque chose de très (trop) carré qui muselle l'émotion.
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L'héroïne est non seulement reconnue par ses pairs mais suscite l'admiration de l'une de ses filles. Ce message positif constitue assurément l'une des forces de "L'Epreuve".
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Même si l’on regrette un manque de rythme et des longueurs au début, on est ensuite saisi par le propos du cinéaste, grâce à des grands acteurs d’une belle sincérité, grâce à une musique séduisante du franco-marocain Armand Amar et à la photographie sublime du norvégien John Christian Rosenlund.
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Le film reste toutefois intéressant, même s'il aurait pu être un peu élagué. Juliette Binoche demeure cependant excellente dans son rôle, un des principaux atouts du film.
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Malgré un récit un peu décousu, jalonné de nombreuses ruptures de ton, Juliette Binoche, forte et fragile à la fois, donne une âme à ce personnage touchant.
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Le film vire vite au cliché simpliste du conflit entre femme, mari et enfants. Frustrant.
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Si Juliette Binoche rend sensible la ferveur de cette reporter, la mise en scène, décorative, réduit le film à un drame bourgeois.
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Inutile de dire qu’on a connu Juliette Binoche mieux inspirée. N’était-ce la gravité de ce qu’elle voit, sa manière de se servir d’un appareil photo en serait presque risible.