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Depuis Ultranova et Eldorado, on reconnaît immédiatement sa patte : utilisation du CinémaScope pour filmer le Benelux comme un paysage de western, propension à lancer sur la route des personnages en quête de liberté comme dans un road-movie et rapport à la nature qui trahit une sensibilité bucolique. Loin des villes, de la modernité et des adultes, le réalisateur suit ici trois ados forcés de trouver leur voie. En chemin, comme dans un conte, ils rencontrent des trafiquants, des voleurs, des monstres, des ogres (ou assimilés), et parfois quelques âmes bienveillantes. La rivière qu’ils découvrent sert de substitut à leur mère absente et représente ici à la fois un abri, un réconfort, un moyen de transport et une source d’inspiration. Elle produit également chez les personnages une légère euphorie teintée de mélancolie qui se transmet aisément au spectateur.
Toutes les critiques de Les géants
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Bouli Lanners regarde donc avec humour et bienveillance ses enfants voguer aux quatre vents, certain que ces épreuves n'auront pas été vaines. Il confirma la puissance poétique de son cinéma. Un film beau, comme il faut !
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Des quatre cents coups pas trop méchants (balades en voiture, fumette et picolette), drôles ou terribles, ponctuent cet été de découvertes et de confrontations parfois brutales à la vie. Le thème est classique mais son traitement lui donne toute son originalité et sa saveur : c’est en effet sous la forme d’un conte que le réalisateur d’« Eldorado » peint l’été initiatique de ses trois petits Poucet. Un vieux lutin, deux ogres (pas piqués des vers !), une sorcière et une bonne fée, une cabane dans la forêt, refuge ou cachette, encadrent cette histoire d’apprentissages, une étape dans la perte de l’innocence et l’avancée à grands pas vers l’âge adulte. Dans une forêt filmée en grand large comme les terres inconnues de l’Ouest américain, cette aventure singulière mêle éclats surréalistes, scènes d’émotion et de poésie ou d’une extrême brutalité, étranges rencontres, le tout magnifiquement accompagné par la musique. C’est à la fois drôle et désenchanté, porté par un trio de jeunes acteurs bluffants de naturel.
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Nos trois poucets sont craquants (...), et on rêverait pour eux d'un havre de paix.
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Bouli Lanners signe une fable émouvante et cruelle sur des gamins dans l'errance.
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De même qu’avec Eldorado (2008), Lanners joue la singularité, la cotte mal taillée au monde.
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Ce conte moderne, à la fois cruel et sensible, nous replonge dans les émois de l’adolescence. Un pari réussi haut la main tant Les géants se révèle avant tout un road-movie sensitif et profondément humain.
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Pour son troisième long-métrage, Bouli Lanners (« Eldoradado ») choisit la forme du conte, tourne en scope, et frotte l’univers de Mark Twain à celui de « la Nuit du chasseur ». Le film baigne dans une lumière incroyable (mention au chef op), exalte la nature et distille pas mal d’humour noir. La plus belle scène voit les héros croiser une femme taiseuse (Marthe Keller), flanquée d’une petite trisomique, qui les accueille pour prendre le thé et confectionner des gâteaux. Les trois petits acteurs sont du tonnerre de Dieu.
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Un petit film géant !
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Pour raconter son histoire, Bouli Lanners prend le parti du conte, ce qui fait à la fois le charme de son film, et sa limite. Pour raconter son histoire, Bouli Lanners prend le parti du conte, ce qui fait à la fois le charme de son film, et sa limite.
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Le temps d'un film, larguez les amarres avec ces trois gamins qui, à leur manière, ont l'étoffe de géants.
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Les Géants accroche par son regard acéré et ludique sur l'enfance, son humour vecteur de perturbation, ses scènes de pure énergie. (...) Un bon antidote aux guéguerres des boutons.
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Il y a dans ce road-trip de marmots signé du talentueux Bouli Lanners (...), une tendresse et une nostalgie de l’insouciance enfantine qui emportent l’adhésion. Et surtout, trois jeunes acteurs bluffants de naturel.
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Troisième long métrage de Bouli Lanners après Ultranova et Eldorado, Les Géants pointe les limites du style de l'acteur-réalisateur belge. Ce conte d'apprentissage alterne les vignettes naïves, prévisibles, et les paysages de carte-postale, au détriment de vrais personnages.