Date de sortie 3 juillet 2010
Durée 94 mn
Réalisé par Fabrice Du Welz
Avec Emmanuelle Béart , Rufus Sewell , Julie Dreyfus
Scénariste(s) Fabrice Du Welz
Distributeur Wild Bunch Distribution
Année de production 2008
Pays de production France, Belgique, Grande-Bretagne
Genre Thriller
Couleur Couleur

Synopsis

Incapables d’accepter la perte de leur fils dans le Tsunami de 2005, Jeanne et Paul sont restés vivre en Thaïlande. S’accrochant désespérément au fait que son corps n’a pas été retrouvé, Jeanne s’est persuadée que son enfant a été kidnappé, dans le chaos qui suivit la catastrophe… qu’il est encore vivant. Paul est sceptique, mais ne peut pas briser le dernier espoir de sa femme. Le couple va alors embarquer dans une quête qui les plongera au fin fond de la jungle tropicale, au sein d’un royaume surnaturel où les morts ne sont jamais vraiment morts…

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Critiques de Vinyan

  1. Première
    par Gael Golhen

    Vinyan est un film trip, hallucinogène, qui suit le voyage au cœur des ténèbres d’un couple au bord de l’implosion. Dès le premier plan, hypnotique, Du Welz renoue avec une certaine forme de fantastique poétique, avec un cinéma sensoriel qui plonge le spectateur dans une torpeur morbide et romantique... L’idée du cinéaste, c’est de pénétrer la lente déchéance d’un couple qui ne peut (veut) pas faire son deuil. Son génie, c’est de suivre les deux points de vue, de ne pas choisir entre la progressive démence de Béart et l’amour sans limite de Sewell, qui suit sa femme jusqu’à la fin. Sous les oripeaux du genre (un peu d’horreur, un peu de gore, un peu de fantastique), Vinyan est un grand mélo, un film d’amour malade qui ausculte la souffrance d’un couple préférant se perdre dans l’illusion plutôt que d’admettre l’irréparable. D’une maîtrise formelle hallucinante (quelque part entre l’énergie folle des premiers Wong Kar-Wai et la beauté classique des Kalatozov), portée par une actrice qui se met en danger dans chaque plan (Béart, époustouflante comme rarement), cette claque confirme le talent radical de Du Welz.