Plus de Toy Story et moins d'Alerte rouge, Luca ou Elémentaire ? C'est ce que laisse entendre le boss du studio, Pete Docter.
Interrogé en octobre dernier sur le bilan de Pixar après le drôle d'été d'Elémentaire, qui avait très mal démarré au box-office avant de trouver son public sur la durée -un an après l'accueil décevant de Buzz l'éclair- le nouveau boss des studios Pixar, Pete Docter, essayait de rester optimiste.
"J’espère que nous continuerons d’avoir le budget nécessaire pour que nos artistes puissent faire le meilleur travail de leur vie", répondait-il au New York Times.
Il reconnaissait tout de même que la décision de sortir directement en streaming plusieurs productions inédites de la firme spécialisée dans l'animation (Soul, Alerte Rouge, Luca...), n'avait pas aidé à motiver le public à se rendre dans les salles obscures pour y découvrir une nouvelle œuvre originale :
"Il y a eu un bouleversement des habitudes de visionnage à cause de la pandémie, mais c’est aussi spécifique à Disney+. On a clairement dit aux gens : 'Regardez ! Tous ces films vont être visibles sur Disney+ !'"
Depuis, deux suites ont été confirmées par Pixar : Vice-Versa 2 et Toy Story 5, ainsi qu'un film inédit intitulé Elio. Mais une fois celui-ci sorti, la firme créera-t-elle uniquement des séquelles et spin-offs ? C'est ce que laisse entendre un long article de Bloomberg intitulé "Disney mise sur les suites pour aider Pixar à se remettre en selle."
Toy Story 5 : Pete Docter annonce du "jamais vu" pour le nouveau film en préparation"On a vécu une période intense de remise en question, on sentait qu'on avait foiré quelque part, y explique, cash, l'ancien co-réalisateur de Monstres et cie et Vice-Versa, qui a abandonné le job de metteur en scène quand il a signé pour être le cerveau créatif du studio. Le site américain précise alors que suite à cette "remise en question", Pixar tournera "moins de contes autobiographiques, contrairement à Luca, qui s'inspirait directement de la jeunesse du réalisateur en Italie (Enrico Casarosa, ndlr), d'Alerte rouge, qui revenait sur la relation entre la réalisatrice (Domee Shi) et sa propre mère, et Elementaire -qui a tout de même bien marché outre-Atlantique, puis en ligne-, tiré de l'expérience de la famille d'immigrants du réalisateur (Peter Sohn). Le studio développera plutôt des concepts capables d'attirer les spectateurs en masse, et beaucoup seront des suites et/ou des spin-offs, comme ce fut déjà le cas récemment."
Pete Docteur est alors une nouvelle fois cité : "Nos films seront moins des catharsis de nos cinéastes qu'une voix pour raconter une expérience commune. Je ne crois pas qu'on puisse se permettre de décrocher, il faut qu'on continue à proposer les meilleurs films possibles et auxquels ont peut tous s'identifier."
Une stratégie qui inquiète, Pixar ayant longtemps été synonyme d'idées neuves, de films d'animation dédiés à toute la famille tout en développant des "high concepts" de qualité. Miser uniquement sur des déclinaisons de précédents succès ne finira-t-il pas par ternir leur réputation ? On saura déjà à partir du 19 juin si Vice-Versa 2 tient toutes ses promesses, le premier volet ayant particulièrement chamboulé le public lors de sa sortie au cinéma en 2015. Voici sa bande-annonce :
Pixar revoit sa stratégie après le succès d'Elémentaire, qui se confirme sur Disney+
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