La programmation du Champs-Elysées Film Festival se dévoile
Eva Arnold/m Magnum photos/Alain Bourdon/Champs Elysées Film Festival

Cette année, le Champs-Elysées Film Festival met encore une fois la différence à l’honneur.

Après sept jours de projections, le jury du Champs-Elysées Film Festival (CEFF) a enfin rendu son verdict. Cette année, il était constitué de Rebecca Zlotowski, Marie-Ange Luciani, Nicolas Peduzzi, Jimmy Laporal-Trésor et Alma Jodorowsky pour les longs et de Jean-Baptiste Durand, Nans Laborde-Jourdàa, Ovidie, Park Ji-Min et Emilie Brisavoine pour les courts.

Comme à son habitude, la direction du festival parisien organisé par Sophie Dulac avait sélectionné six films français, et six autres, américains, pour concourir dans deux sélections différentes. Les sélections complètes du CEFF 2024 sont à découvrir ci-dessous :

LA SELECTION DU CHAMPS ELYSEES FILM FESTIVAL 2024

Côté français, c’est Diaries from Lebanon de Myriam El Hajj qui se voit décerner le Grand Prix du Jury. Premier long de la réalisatrice libanaise, présenté à la dernière Berlinale, il raconte son pays par un prisme documentaire, et sur une période allant de 2017 à 2021, en se concentrant sur trois destins.

Le Prix du Jury de la Meilleure Réalisation Française revient quant à lui à Eat the Night, le film du duo français Caroline Poggi et Jonathan Vinel, et dont la bande-annonce est à retrouver ici. Un film de fiction qui mêle jeu vidéo et images en prise de vue réelle pour raconter la fin d’une adolescence, autant qu’une histoire d’amour maudite sur fond de trafic de drogue, déjà passé par la Croisette plus tôt dans l’année (Quinzaine des cinéastes), et qui se voit en plus auréolé du Prix de la Critique du Meilleur Long Indépendant Français.

En parallèle, c’est le Habibi, chansons pour mes ami.e.s de Florent Gouëlou qui remporte le Prix du Public du Meilleur Long Français. Plongée dans le monde des drag queens, il documente la dernière représentation du show “drag et cinéma” de la saison 2023 de la Flèche d’or. La critique de Première est à retrouver ci-dessous.

Habibi, chansons pour mes ami.e.s : life is a cabaret, old chum ! [critique]

Côté américain, c’est le Good One d’India Donaldson qui remporte le Grand Prix. Autre premier film, il a lui aussi été sélectionné à la Quinzaine cette année, et raconte les déconvenues d’un week-end père/fille gangréné par la présence d’un ami du premier.

Aux côtés de Good One pour faire honneur au cinéma indépendant américain, c’est Between the Temples de Nathan Silver qui reçoit le Prix du Jury de la Meilleure Réalisation Américaine. Un long qui marquait le retour de l’américain au CEFF après la sélection de Stinking Heaven en compétition américaine en 2015, et qui se penche sur le parcours de foi d’un chantre, perturbé par l’inscription d’une ancienne connaissance à ses cours de Bat Mitzvah. Between the Temples a également reçu le Prix de la Critique du Meilleur Long Américain. 

De son côté, I Saw the TV Glow, le dernier long Joel Schoenbrun repart de sa virée parisienne avec le prix du Public du Meilleur Long Américain. Film qui fait éclater le Quatrième Mur, il raconte la plongée d’un ado dans le monde surnaturel d’une émission de télévision. La critique de Première est à lire ci-dessous.

I Saw the TV Glow, un OVNI sensoriel [critique]

Côté courts métrages, Sterling Hampton (Merman) et Hakim Atoui (Les Liens du sang) repartent avec les Grands Prix du Jury, et Jack Dunphy (Bob’s Funeral) et Sarah Malléon (Sirènes) avec les Prix du Public, tandis que Berthe is Dead but it’s OK de Sacha Trilles, remporte le Prix France Télévisions.

Deux moyens-métrages remportent ex-aequo le Grand Prix du Jury : Incident de Bill Morrison et Reset de Souliman Schelfout. Le Prix du Public du Meilleur Moyen Métrage est quant à lui attribué à Voyage de documentation de Madame Anita Conti (Louise Hémon).